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Bienvenue en démocrature !
Article mis en ligne le 13 mars 2011
dernière modification le 11 mars 2011

(...)La solution à la crise économique, écologique ? Une « dictature bienveillante ».
Sans un sursaut, l’oligarchie achèvera son programme.

Le peuple, cet enfant fiévreux, a de fréquents accès de « populisme ». Avec lui, la démocratie tourne si vite à la « démagogie ». Heureusement, une élite veille au grain, à notre bonheur malgré nous. Elle a voté « oui » à notre place (pour préserver la paix, la prospérité, le doux commerce). Elle a déjà choisi le « candidat de la raison » pour 2012 – afin que rien ne change. Elle sait que des « réformes sont nécessaires », qu’il faut « adapter le modèle social français » – plutôt que de prôner des solutions « simplistes », « manichéennes », « archaïques ».

Dans son dernier livre, L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, le journaliste Hervé Kempf a collecté un paquet de citations, éclairantes, sur cette « démocratie formelle » qui vire à la « dictature informelle »(...)

Christophe Barbier, rédacteur en chef de L’Express, recommande un nouveau traité européen, mais puisque « les peuples ne valideront jamais un tel traité (…), un putsch légitime est nécessaire » (L’Express, 11/05/10).
James Lovelock, scientifique influent : « Face à la crise écologique, il peut être nécessaire de mettre la démocratie de côté pour un moment » (29/03/10).
Alexandre Adler, éditorialiste sur France Culture : « La Grèce pourrait être forcée, après des émeutes qui se préparent de façon évidente, à créer un gouvernement d’union nationale. On aurait ainsi la dictature, mais une dictature bienfaisante, de 90 % des électeurs grecs contre le peuple grec lui-même. Cette formule pourra choquer, mais en tout cas elle est nécessaire » (12/02/10).
The American Enterprise Institute, lobby libéral : « Le manque de liberté peut être un avantage. Les dictatures ne sont pas gênées par les préférences des électeurs pour, disons, un état social » (The American, mai 2007).
Georges Steiner, essayiste : « Il est concevable que la solution dans les grandes crises économiques soit une solution à la chinoise, technocratique. Que nous évoluions vers un despotisme libéral. Ce n’est pas un oxymore. Il reviendra peut-être à des despotismes technologiques d’affronter les grandes crises qui dépassent les systèmes libéraux traditionnels » (Témoignage chrétien, 11/03/10).
Le voilà, leur programme. Il faut le lire entre les lignes, encore.
Ils ne l’énoncent qu’à demi-mot. Mais à demi-mot, déjà, c’est qu’ils l’ont à moitié rempli.
Comment s’étonner, dès lors, du soutien policier que propose notre ministre des Affaires étrangères à une dictature ? Ou que les journaux de l’oligarchie, Le Monde, Paris-Match, Le Parisien, redoutent une « contagion démocratique » ? (...)

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