
(...) 11.620 vétérinaires morts de 1979 à 2015.
Sur cette période, les hommes vétérinaires se sont suicidés 2,1 fois plus que le reste de la population. Chez les femmes vétérinaires, le chiffres est encore plus dramatique : 3,5.
Les raisons de cette sureprésentation des suicides dans la profession seraient liées au haut niveau de stress causé par le travail, à la dépression et aux burn-out. Selon les scientifiques des CDC, « le processus de sélection des écoles vétérinaires demande des compétences académiques très rigoureuses et sélectionne donc des personnes perfectionnistes. Sauf que les perfectionnistes sont une population à risque pour le développement de maladies mentales, y compris l’anxiété et la dépression ».
L’équipe du CDC suggère aussi que les études de vétérinaire pourraient réduire la peur de la mort, puisque l’euthanasie est présentée comme une manière acceptable de mettre fin aux douleurs d’un animal. Les vétérinaires ont très facilement accès aux produits utilisés pour euthanasier les animaux de manière indolore.
Ce pourrait d’ailleurs être l’une des raisons qui explique pourquoi les femmes vétérinaires se suicident plus que leurs collègues masculins –à l’inverse de ce que l’on observe au sein de la population globale. (...)
Chez les vétérinaires, deux tiers des femmes se sont suicidées avec du poison pharmaceutique, contre un tiers seulement des hommes.
D’après le docteur Robert Redfield, directeur des CDC, toutes ces recherches fournissent des données qui s’avéreront précieuses pour la prévention contre le suicide chez cette catégorieprofessionnelle très particulière.