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Au delà des individus, un système et des institutions leur permettant d’agir et les encourageant à le faire
Article mis en ligne le 7 octobre 2013
dernière modification le 4 octobre 2013

FMI et Banque mondiale ou l’immunité pré-construite des « hommes exemplaires ». Comme l’indiquent, en introduction, Pauline Imbach et Damien Millet : « Les grands médias font la part belle à ces deux institutions. Impossible de les critiquer, de remettre en cause leur action, encore moins leur existence. Tout se passe comme si elles faisaient partie d’une autre dimension, où leurs échecs répétés et les graves dégâts qu’elles provoquent ne peuvent leur être imputés. Elles jouissent d’une légitimité intrinsèque et sans limite. Jamais leurs dirigeants ne sont poursuivis en justice car ils bénéficient d’une immunité pour les faits commis dans l’exercice de leurs fonctions. Depuis leur création en 1944, la Banque mondiale et le FMI n’ont fait l’objet d’aucun procès malgré des violations répétées des droits humains ».

Des conséquences désastreuses pour les populations de leurs décisions (Aminata Traoré dans sa préface écrit : « Les potions du FMI et de la Banque mondiale ne sont pas seulement amères, elles sont souvent mortelles ») : non responsables par définition ; des conflits d’intérêts : non concernés par définition ; des soutiens aux violations des droits des êtres humains : non coupables par définition ; des montages de dettes illégitimes ou odieuses : non responsables par définition, etc…

Eric Toussaint nous présente le parcours édifiant d’un de ces hommes exemplaires : Jacques de Groote.

Au delà du parcours détaillé, de la longue liste des faits dans lesquels est impliqué le personnage, l’auteur fait aussi un rappel sur le droit international et les dettes contractées dans le cadre de la colonisation, et plus généralement sur les dettes illégitimes et odieuses. Dans sa postface, Jean Ziegler indique sur ce sujet : « La dette extérieure constitue une arme de destruction massive. Elle soumet les peuples, détruit leurs velléités d’indépendance, assure la permanence de la domination planétaire des oligarchies du capital financier » et « Le garrot de la dette extérieure empêche les pays les plus démunis de réaliser les investissements minima dont leur agriculture a urgemment besoin ». (...)