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le Monde
Au Soudan, de nouvelles manifestations pour commémorer les victimes de la répression
Article mis en ligne le 24 janvier 2019

Selon des ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International, 40 personnes seraient mortes depuis le début de la vague de contestation, le 19 décembre.

De nouvelles manifestations ont été organisées lundi 21 janvier au Soudan, pays secoué par une vague de contestation contre le pouvoir, afin de commémorer les victimes de la répression. Dans la journée, près de 150 médecins ont organisé un rassemblement silencieux devant un hôpital de la capitale Khartoum, pour protester contre la mort d’un confrère tué la semaine précédente lors d’une manifestation antigouvernementale, ont indiqué des témoins. Dans la soirée, toujours selon des témoins, des centaines de personnes se sont réunies à Omdourman, ville voisine de la capitale, sur l’autre rive du Nil, en souvenir d’un autre manifestant tué. (...)

La contestation a été déclenchée mi-décembre par une hausse des prix du pain et des médicaments, dans ce pays en plein marasme économique. Les manifestations se sont ensuite transformées en rassemblements quasi quotidiens, appelant au départ d’Omar Al-Bachir, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1989.

« Tuer un médecin, c’est tuer la nation » (...)

Vendredi, Sarah Jackson, directrice adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, avait dénoncé le fait que « les forces de sécurité soudanaises continuent d’utiliser la force létale contre des manifestants et contre des médecins ». Mais le président Al-Bachir a nié ces accusations et a affirmé dimanche que le médecin mort jeudi avait été tué par quelqu’un qui se trouvait « parmi les manifestants ». Des manifestations nocturnes sont prévues à Khartoum et Omdourman mardi, et dans d’autres villes du pays jeudi.

Amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, le pays est confronté à une inflation annuelle de près de 70 %. (...)