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Le Monde
Au Sénégal, le Forum mondial de l’eau appelle à garantir un « droit à l’eau »
Article mis en ligne le 28 mars 2022

Le sommet a réuni plusieurs milliers d’acteurs publics et privés et adopté des recommandations pour mieux gérer et partager une ressource toujours plus convoitée.

Quelques jours avant l’ouverture du Forum mondial de l’eau de Dakar, qui s’est déroulé du 21 au 25 mars, des dizaines de jeunes avaient bloqué avec des pneus brûlés la route nationale des Niayes, à 50 kilomètres de la capitale sénégalaise, lançant des pierres aux gendarmes, qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Tous réclamaient le droit d’accéder à l’eau du forage installé dans leur localité, uniquement destiné à alimenter Dakar, alors que chez eux les robinets sont à sec.

C’est pour tenter de répondre à ce type de défi que plusieurs milliers d’acteurs publics et privés du secteur de l’eau et de l’assainissement venus du monde entier, dont plusieurs chefs d’Etat et ministres, se sont retrouvés à Dakar lors du 9e Forum mondial. Organisé tous les trois ans, c’est la première fois qu’il se tient en Afrique subsaharienne, vingt-cinq ans après la première édition de Marrakech, au Maroc. (...)

Problématique des eaux transfrontalières

Après ces trois années de concertation et une semaine d’échanges, le forum a adopté une « Déclaration de Dakar » réclamant l’accélération de « l’application du droit à l’eau potable ». Il recommande par ailleurs l’adoption de « plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes », une « mobilisation des ressources financières » en faveur de l’accès à l’eau des populations et une « gouvernance » de l’eau qui inclue tous les utilisateurs : secteurs agricole, industriel, de la santé, de la biodiversité, de l’énergie… (...)

Problématique des eaux transfrontalières

Après ces trois années de concertation et une semaine d’échanges, le forum a adopté une « Déclaration de Dakar » réclamant l’accélération de « l’application du droit à l’eau potable ». Il recommande par ailleurs l’adoption de « plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes », une « mobilisation des ressources financières » en faveur de l’accès à l’eau des populations et une « gouvernance » de l’eau qui inclue tous les utilisateurs : secteurs agricole, industriel, de la santé, de la biodiversité, de l’énergie… (...)

Le président sénégalais, Macky Sall, avait évoqué dans son discours d’ouverture « la raréfaction des ressources hydriques et la dégradation de l’environnement [qui] continue de s’aggraver ». « Deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare », avait-il ajouté. « Si nous ne changeons pas nos comportements aujourd’hui, l’accès à l’eau va se dégrader, comme nous l’observons déjà dans certains pays », alerte Abdoulaye Sène, secrétaire exécutif du forum. Selon un rapport de l’OCDE de juin 2021, 40 % de la population en Afrique subsaharienne n’a pas accès à des services élémentaires d’approvisionnement en eau et 70 % à un assainissement de base. Et le nombre total de personnes vivant dans des zones urbaines confrontées à une pénurie d’eau permanente passera à 162 millions d’ici à 2050. (...)