
Les esprits sont échauffés. Vendredi 1er juillet, des milliers de femmes et d’hommes, de toutes générations et de différents milieux sociaux, se sont retrouvés pour débattre de la situation actuelle du pays. Des petits groupes se sont formés et chacun y allait de ses revendications.
Mona Seif, 25 ans, militante phare de la Révolution et membre de l’organisation « No to military trials » (« Non aux tribunaux militaires »), continue sa campagne pour que manifestants, blogueurs et autres citoyens arrêtés par l’armée n’aient pas à faire face à la justice militaire.
Salah, 22 ans, réclame que les procès des personnalités de l’ancien régime soient publics et retransmis à la télévision. L’une des demandes prioritaires du peuple est d’ailleurs l’accélération des procès des personnalités et des officiers accusés du meurtre de manifestants pendant la Révolution.
Les révolutionnaires marquent plus que jamais leur solidarité avec les familles des « martyrs ». Le mauvais traitement dont elles ont été victimes et la violence des policiers dans la nuit du 28 au 29 juin ne font que renforcer leurs revendications.
Si le flou perdure autour de la genèse de ces récents heurts, tous affirment que la répression policière a été particulièrement féroce, une des raisons principales qui motive les Egyptiens à descendre dans la rue. « Cela prouve que rien n’a changé. »
Mercredi, des incidents ont également éclaté à Suez à la suite de la
relaxe de policiers accusés du meurtre de manifestants.(...)
Leur colère est dirigée contre le ministère de l’Intérieur, où des éléments de l’ancien régime travaillent encore.(...) Wikio