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Après la révolution du jasmin, la révolution du baobab au Cameroun ?
par Flora Boffy jeudi 17 mars 2011
Article mis en ligne le 20 mars 2011
dernière modification le 18 mars 2011

L’incroyable renversement de situation en Tunisie, puis les soulèvements en Egypte : scénarios à perdre haleine qui conduisent à la défection de deux indétrônables dictateurs d’Afrique du Nord… L’espoir gagne les pays voisins, les peuples qui n’ont pas voix au chapitre depuis trop longtemps. Et plus au Sud ? Vers l’Afrique subsaharienne, où depuis tant d’années on parle de démocratures, de gouvernements – marionnettes du néocolonialisme, d’abus de pouvoir si énormes que l’on soupçonne Paul Biya d’avoir acheté l’équivalent du Château de la Loire en Suisse - vers le sud donc, que ressent-on ? Certains espèrent une contagion, que l’onde de choc se propage. Pas si vite.

Le 23 février dernier, l’ambiance dans les grandes villes du Cameroun était un peu tendue : les forces armées étaient déployées dans les endroits stratégiques, les kiosques à journaux de désemplissaient pas de curieux qui venaient suivre les gros titres, inquiets. On pouvait lire, en Une du quotidien Mutations : « Manifestation publique, journée à haut risque au Cameroun », tandis que Le Journal du Cameroun titrait : « Le gouvernement invite au calme ». En effet, les partis d’opposition (à leur tête Jean-Michel Nintcheu du Sdf et Anicet Ekane du Manidem) avaient lancé des appels à manifestations pour commémorer les émeutes de 2008. (...)

[Petit Rappel : en 2008, la crise économique frappe le Cameroun et le gouvernement impose une hausse significative des prix des carburants et de la plupart des produits de première nécessité. Les « émeutes de la faim » éclatent dans les grandes villes, se terminant par une répression dure qui fait plus d’une centaine de morts.](...)

Ailleurs dans le monde, des camerounais expatriés invitent à suivre l’exemple des révolutions populaires d’Afrique du Nord(...)

Au Cameroun, la corde sensible du panafricanisme et le rejet de toute ingérence politique prend le pas sur l’idéal révolutionnaire. N’en déplaise à certains rêveurs, le vent de la révolution du jasmin n’est pas encore venu à bout du désert. (...)

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