
L’argent pour sauver le climat existe : il est dans les paradis fiscaux ! Toutes et tous #FaucheursDeChaises
Alors que le dérèglement climatique est déjà une tragédie pour des millions de personnes et qu’il menace les conditions mêmes d’une vie civilisée sur Terre, les 195 pays membres des Nations-unies sont incapables de trouver 100 milliards d’euros par an pour alimenter le Fonds vert pour le climat.
Pourtant l’argent ne manque pas : il est dans les paradis fiscaux, qui abritent pas moins de 20 000 milliards de dollars selon Tax Justice Network. Rien qu’au niveau de l’Union européenne, l’évasion fiscale coûte 1 000 milliards € par an aux budgets publics. Elle est organisée en grande partie par les banques, comme l’a montré le scandale HSBC. Les banques françaises ne sont pas en reste : la première d’entre elles, BNP Paribas, détient 171 filiales dans les paradis fiscaux, dont 7 aux Îles Caïmans !
Alors que notre maison brûle, allons-nous les laisser continuer à détourner ces sommes colossales pendant que nos gouvernements regardent ailleurs ? Il y a là un véritable état de nécessité : nous devons agir par tous les moyens non-violents à notre disposition pour que les banques stoppent leurs activités d’évasion fiscale et que les paradis fiscaux soient mis ainsi hors d’état de nuire. Nous devons pousser les États à trouver d’urgence 100 milliards d’euros pour le climat, et bien au-delà.
Toutes et tous #FaucheursDeChaises
L’article 14 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen nous indique la voie : « tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ».
Pour répondre à la menace grave et imminente que représente l’évasion fiscale, nous appelons les citoyen·ne·s à réquisitionner 195 chaises d’ici la COP 21, dans les agences des banques les plus implantées dans les paradis fiscaux. Ces chaises serviront de support à une grande action symbolique en pleine COP 21, afin d’inciter les citoyen·ne·s du monde à entrer dans l’action. Nous appelons à mener ces actions au grand jour, à visage découvert, dans l’esprit de l’action non-violente et de la désobéissance civile, en respectant les personnes tout en affichant notre détermination à faire changer cette situation d’injustice.
Nous appelons également les citoyen·ne·s et les associations à se rendre solidaires de celles et ceux qui réquisitionneront ces chaises, en proposant d’héberger les chaises chez eux jusqu’à la COP 21. La réquisition et la circulation solidaire des chaises peut devenir un mouvement populaire de grande ampleur pour mettre enfin la finance au service des hommes et de la nature. (...)