C’est un témoignage qui circule sur le web italien (ici traduit et introduit par l’ami Quadruppani). Il décrit la journée d’action romaine du 14 décembre et moque les commentateurs affolés par les "violences". Il souligne surtout que celles-ci ont été commises par toute une jeunesse, révoltée par l’incurie de ceux tenant le manche et décidée de passer à l’action. Saine résolution.
(...) « Je suis rentré de Rome à trois heures du matin et maintenant, à tête froide (tiède, disons), devant les articles de la Repubblica, j’ai envie de dire : Y avait-il des infiltrés ? Des provocateurs ? Qu’étaient-ils censés faire ? Élever le niveau de tension ?
Si c’est le cas, je dis qu’ils ont travaillé pour rien : ils n’étaient pas utiles hier, parce que le niveau de tension et de colère était déjà élevé. (...)
L’interprétation selon laquelle il n’y avait le matin que de braves étudiants avec leurs jolis livres et l’après-midi des black blocs ne tient pas debout. Nous étions tous là, furieux et déterminés, parce qu’au-delà de la rhétorique, au-delà de toute espèce de vote de confiance au gouvernement, nous n’avons pas d’avenir, et cela nous rend le présent invivable. Nous étions là, et le vote de confiance à la Chambre nous a paru un énième foutage de gueule. Nous voulions agir avec détermination et nous l’avons fait. (...)