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Amnesty s’inquiète du risque de "prison à vie" pour les trois migrants accusés d’avoir détourné un pétrolier
Article mis en ligne le 6 novembre 2019

Amnesty International s’inquiète des chefs d’accusation pour terrorisme qui pèsent contre trois migrants accusés d’avoir détourné en mars un pétrolier qui se dirigeait vers la capitale libyenne. L’ONG demande l’abandon des charges et réclame la tenue d’un "procès équitable". Les adolescents actuellement en détention à Malte risquent la réclusion à perpétuité.

"Les infractions dont on les accuse semblent disproportionnées par rapport aux actes qui leur sont imputés et il n’est pas tenu compte des risques qu’ils auraient encourus pour leurs vies s’ils avaient été renvoyés en Libye", écrit l’ONG le 24 octobre. Amnesty international demande en outre la tenue d’un "procès équitable".

Fin mars, le navire marchand El Hiblu 1 qui avait porté assistance à 108 migrants – dont 19 femmes et 12 enfants – au large des côtes libyennes a été détourné.

Le pétrolier avait reçu un signal de détresse, et, une fois le sauvetage effectué, le navire, en route vers Tripoli, ne comptait pas changer de chemin. C’est là que les versions diffèrent. El Hiblu affirme avoir informé les rescapés de son intention de les déposer en Libye. Les migrants affirment de leur côté que l’équipage leur avait promis de ne pas les ramener sur le sol libyen. (...)

Quelques heures plus tard, le lendemain, le navire a subitement fait demi-tour pour mettre le cap au nord. Selon le capitaine du bateau, les migrants à bord auraient forcé l’équipage à changer de cap. Faux, répond l’un des accusés. L’un des capitaines aurait accepté de lui-même de mettre le cap au nord et de se diriger vers Malte, n’ayant pas assez de carburant pour aller en Italie.

"Aucune preuve de comportement violent ou dangereux"

Le navire a finalement débarqué au port de La Valette le 28 mars, escorté par la marine. Les trois adolescents – un Ivoirien de 15 ans et deux Guinéens de 16 et 19 ans - considérés comme les meneurs ont été arrêtés et accusés d’acte de terrorisme. Ils risquent des peines de prison à perpétuité. (...)