
« Chypre fait preuve d’un effroyable manque de compassion et d’un mépris total de ses obligations internationales », estime Cherif Elsayed-Ali, le directeur d’Amnistie internationale pour les droits des migrants et des réfugiés.
« Il est honteux de penser qu’au sein de l’Union européenne, des personnes qui n’ont commis aucun crime sont maintenues en rétention dans des conditions comparables à la prison pour des périodes parfois supérieures à 18 mois », ajoute-t-il.
L’organisation fait en outre état de deux cas de femmes, résidentes de longue date à Chypre et mariées à des citoyens de l’Union européenne, placées en rétention tandis que leur jeune enfant - 19 mois et trois ans - était confié aux services sociaux.
Au moins une personne est détenue à Menogia, le principal centre de rétention de l’île, depuis plus de 22 mois, en violation de la règle européenne fixant à 18 mois la durée maximum autorisée, souligne également Amnesty. (...)