
En Autriche, Marine le Pen a récemment chaussé les escarpins pour danser avec les vestiges du nazisme sous les lambris des palais impériaux de Vienne. A Paris, ce sont une quinzaine d’individus se réclamant du Front National qui ont traqué, dans la soirée du 28 février, Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar dans le 16ème arrondissement.
De fait, cela peut apparaître comme une répartition des tâches entre les « idéologues » et les « soudards » : aux uns , la haine du Palais Hofburg ; aux autres les jets de projectiles, les « cris de “La France aux Français” et autres “Le Pen président” », et la longue poursuite sous les insultes racistes, sobrement rapportées par Audrey Pulvar : « Juden-Juden [...] négresse ».
Ces propos violemment racistes et antisémites, les déferlements racistes qui sévissent depuis sur le web, ne sont que la traduction en actes d’une longue histoire de discours de haine des dirigeants frontistes.
Peu importe que les agresseurs soient encartés ou non au FN : ils s’en réclament. Marine Le Pen aura beau condamner l’agression, c’est bien le FN d’hier à aujourd’hui, sa présidente, ses acolytes du parti d’extrême-droite, et tous ceux qui ne cessent de reprendre ses thèses nauséabondes qui alimentent le terreau de la haine raciste.
Le MRAP apporte toute l’expression de sa profonde solidarité à Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar.
Le MRAP demande que tous les moyens nécessaires soient consacrés à la recherche et l’identification rapide des auteurs de cette ignoble agression afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.