
Attaques de magasins, menaces ou harcèlement policier : la vie n’est pas simple pour les immigrés installés en Afrique du Sud, dont les représentants accusent les autorités de légitimer la xénophobie.
La situation s’est certes calmée depuis les violentes émeutes anti-étrangers qui avaient fait 62 morts en 2008. Mais des incidents sporadiques n’ont pas cessé dans les townships.
"L’Afrique du Sud est un pays assez xénophobe", témoigne Gwada Majange, porte-parole du Consortium pour les réfugiés et les migrants (CoRMSA). "Cette année, par exemple, nous avons eu de nombreuses attaques dans le pays, ciblant principalement les propriétaires d’épiceries".
Leurs magasins sont régulièrement pillés. Les agresseurs sont souvent des concurrents locaux, ou des chômeurs leur reprochant de voler le travail des Sud-Africains.
En juillet, 500 personnes ont ainsi été déplacées après des attaques à Botshabelo, une township de l’Etat libre (centre), tandis que des boutiques ont été incendiées dans la banlieue du Cap.
Les victimes sont surtout des Bangladeshis, Somaliens ou Ethiopiens. Leur tort ? s’associer pour acheter en gros et vendre moins cher, faire crédit aux clients fidèles, ouvrir tôt, fermer tard... (...)