
Dans le petit village de Lacapelle-Marival, la colère gronde. C’est là qu’habite la jeune femme de 35 ans qui a perdu son bébé vendredi alors qu’elle était en route pour la maternité de Brive dans la voiture conduite par son conjoint. Cette commune de 1500 âmes, chef-lieu de canton du Lot, est située à une heure de route des centres hospitaliers les plus proches, que ce soit Cahors, où se trouve désormais la seule maternité du département, Decazeville (Aveyron) ou encore Brive (Corrèze). Une commune qui, unanimement, dénonce la fermeture de la maternité de Figeac décidée en 2009 et qui se situait à une vingtaine de minutes de route.
(...) « C’est dramatique ce qui vient d’arriver, mais c’était prévisible, confie cette maman. En milieu rural, les services publics disparaissent, même pour la santé. Depuis longtemps, on craignait que ça n’arrive. J’espère que ce malheur fera prendre conscience que les habitants des zones rurales ne sont pas des sous-citoyens. On ne peut pas faire des économies sur la santé des gens. » (...)
« Certaines préfèrent mettre au monde leur bébé chez elles avec des sages-femmes. Et pourtant les risques lors d’un accouchement à la maison sont importants dès qu’il y a une complication » (...)
Face à un tel drame, la réouverture de la maternité de Figeac nous semble une priorité : les locaux y sont, c’est juste une question de coût. » Dès hier, la Coordination nationale pour la défense des hôpitaux et des maternités de proximité lui a fait écho en exigeant un moratoire sur les fermetures de ces établissements.