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France24
Abidjan, capitale mondiale de la lutte contre la désertification
Article mis en ligne le 11 mai 2022
dernière modification le 10 mai 2022

Les négociateurs de 196 pays sont réunis jusqu’au 20 mai dans la capitale ivoirienne pour la COP 15. Cette conférence onusienne consacrée à la désertification doit fixer des objectifs ambitieux en matière de lutte contre la dégradation des terres, un fléau qui touche en premier lieu le continent africain.

C’est la première fois qu’un pays africain accueille cette conférence, un symbole fort pour le continent, en première ligne face à ce désastre écologique. Interrogé par RFI, le ministre ivoirien de l’Environnement, Jean-Luc Assi, rappelle que “319 millions d’hectares en Afrique sont menacés de désertification”.

Loin de se résumer à l’avancée du désert, la désertification est un processus complexe lié au réchauffement climatique et aux activités humaines. (...)

Épuisement des ressources en eau, dégradation des terres, déforestation, l’agriculture intensive est, en effet, souvent pointée du doigt pour son rôle dans l’accélération de la désertification. À ce titre, la Côte d’Ivoire, et sa culture du cacao, est concernée au premier chef : depuis 1900, sa surface forestière a diminué de 80 %, passant de 16 millions d’hectares à 2,9 millions en 2021. (...)

"Au rythme actuel, notre forêt pourrait disparaître entièrement à l’horizon 2050", a averti le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, en ouverture de la conférence à laquelle 5 000 acteurs de la société civile, entrepreneurs ou encore scientifiques doivent participer.

Soigner la terre et les hommes (...)

La Banque africaine de développement et l’Union européenne font partie des principaux bailleurs. Il s’agit notamment de restaurer 20 % du couvert forestier ivoirien d’ici la fin de la décennie.

Cette COP sera également l’occasion de se pencher sur l’avancement de la “Grande Muraille verte”, projet panafricain emblématique de lutte contre la désertification qui doit s’étendre sur 8 000 km, du Sénégal à l’Éthiopie. (...)

Depuis son lancement, le projet aurait permis de restaurer près de 20 millions d’hectares de terres dégradées dans la zone Sahel et de créer 350 000 emplois, assure l’Agence française de développement.

Mais en dépit d’une mobilisation internationale et de nouveaux financements annoncés à l’occasion de la quatrième édition du One Planet Summit en 2021, ce projet pharaonique peine à sortir de terre. (...)