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Street Press
64 personnes venues protester contre un événement organisé par un éditeur d’extrême droite placées en garde à vue
#extremedroite #antifascisme #repression
Article mis en ligne le 9 octobre 2024
dernière modification le 8 octobre 2024

L’affaire commence place de la République. Ce samedi 5 octobre à midi et demi, un groupe d’environ 80 personnes, en partie masquées, se réunit « contre la tenue du meeting des théoriciens de la pensée néo-fasciste et transphobe », à l’appel de l’AG Paname Antifa. Organisé depuis le début de l’année autour d’une assemblée publique et ouverte à tous, le nouveau collectif réunit aussi bien des militants fraîchement engagés que des personnes plus expérimentées et radicales.

Le but du rassemblement – non déclaré – de ce samedi, c’est de protester contre la séance de dédicaces de la maison d’édition Magnus qui publie notamment le youtubeur d’extrême droite Papacito. Parmi les têtes d’affiche de la journée, Marguerite Stern et Dora Moutot, les autrices de Transmania, un essai transphobe. C’est ce sujet qui convainc un grand nombre de personnes trans de se joindre au rassemblement.

Arrestations préventives (...)

La procédure est d’autant plus violente pour les gardés à vue, que « du stade de l’interpellation jusqu’au sein des commissariats, toute cette procédure a autorisé des propos transphobes. Et les policiers s’en sont donné à cœur joie », raconte Hanna Rajbenbach, avocate de la Coordination contre la répression et les violences policières. Une dizaine de comportements discriminatoires – mégenrage, blagues humiliantes, refus d’accès aux traitements, palpations appuyées – ont été rapportés à l’avocate. « Les policiers se faisaient un malin plaisir de m’appeler Monsieur », rapporte Aurélie (1). « Nous les personnes trans, tout ce qu’on veut c’est se fondre dans la masse et ne plus avoir à parler de genre un jour », conclut sa camarade de cellule.