
Projection unique du film documentaire suivie d’un débat avec le professeur Isabelle Farbos, Docteur en Génétique et Biologie moléculaire, spécialiste en Santé Environnementale pour l’Association HSEN (Habitat-Santé-Environnement) et Romain Rivière, viticulteur bio à Lalande de Pomerol, du CIVAM Bio Gironde.
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Voici une bonne enquête très pédagogique, et hardiment menée. Si les données et le résultats sont alarmants, Homo Toxicus n’est pas pour autant alarmiste. Loin d’être une Michael Moore, la documentariste ne défonce pas de portes pour avancer ses théories : à l’instar de nos corps absorbant des substances toxiques à très petites doses, Poliquin distille l’information et accumule ses preuves tranquillement. Une enquête à la première personne sur les substances chimiques qui s’accumulent dans les tissus humains, et que plusieurs études associent désormais à certains cancers, à des déficiences du système immunitaire et nerveux et à des problèmes de fertilité humaine.
Des saumons au mercure aux vêtements ignifugés, des bouteilles d’eau que nous tétons aux ordinateurs que nous respirons, les substances toxiques sont partout et leurs effets à long terme restent totalement inconnus. Après avoir fait analyser son sang qui véhiculait quelques 110 substances chimiques dont du DDT, pesticide disparu depuis 30 ans, Carole Poliquin a commencé à instruire un dossier à charge. Avec la rigueur d’un détective et l’humour d’une savante fataliste, la réalisatrice a collecté pendant un an des témoignages-chocs auprès de dizaines d’éminents chercheurs d’ici et d’ailleurs, ainsi que des populations touchées par les maladies liées à leur environnement.