
Après une année 2008 cataclysmique, une année 2009 où l’on crut la maladie stabilisée, le système flageolant claironna que l’année 2010 consacrerait son lent rétablissement. C’est le contraire qui se passa : une rechute grave pour un capitalisme à l’agonie. Tandis que dans l’ombre, la résistance…
(...) Avec quelques autres pays latino-américains, la Bolivie fait partie de ces quelques lueurs d’espoirs qui viennent éclairer notre horizon si chargé. Le président Morales ne s’est-il pas offert le luxe de ramener l’âge de la retraite de 65 à 58 ans, quand nous nous déchirions à rallonger l’échéance de la nôtre ?
D’autres pays se tiennent résolument à l’écart du tohu-bohu général et de cette illusion d’optique qui voudrait que toute solution à la Grande Crise ne puisse être que mondialisée.
Ainsi, de la Hongrie qui baffe le FMI. Et de cette Islande qui renaît doucement de ses cendres volcaniques et financières, après avoir renvoyé balader, sous pression d’un référendum populaire, les instances financières internationales éberluées. (...)
On ne saurait terminer ce tour d’horizon sans mentionner la montée en puissance des réseaux Internet. Nouveaux contre-pouvoirs redoutables contre le joug désastreux du capitalisme aux abois, seuls supports d’informations dignes de ce nom, lieux en devenir d’échange d’idées et de trocs que l’argent des gredins ne parvient pas à mettre sous sa coulpe.
Les esprits étriqués, les à-quoi-bonistes vaincus d’avance et les panicarts invétérés gloseront à l’infini sur les limites supposées de l’outil face au rouleau-compresseur du système.
Mais les réactions convulsives de celui-ci montrent que les coups portés par les WikiLeaks and co ont été suffisamment rudes pour ébranler ses certitudes et mettre à nu son insigne fragilité. (...)