Suite au rejet de sa demande d’asile, un homme de 55 ans refuse de quitter le Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) tant qu’aucune autre solution ne lui est proposée.

Après plus de 10 jours de grève de la faim, son état est critique, mais les autorités campent dangereusement sur leur position : une application stricte de la procédure, aussi absurde et criminelle soit-elle.

Depuis le 7 août, Sayd Saif Elislam, 55 ans, refuse de boire et de manger. Originaire du Soudan, où il ne peut retourner par crainte du régime d’Omar El Béchir, il a demandé l’asile politique en France le 8 octobre 2010. Il est depuis hébergé au CADA de Hautefeuille, en Seine-et-Marne (Route des Tournelles, 77515 Hautefeuille).

Mais suite au rejet récent de sa demande d’asile par la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), la direction du CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) lui a ordonné de quitter les lieux à compter du 12 août 2012. L’absurdité des procédures de demande d’asile veut en effet que l’État héberge les réfugiés pendant l’examen de leur dossier... mais les rejette à la rue lorsque leur demande est refusée, c’est-à-dire lorsqu’ils sont les plus vulnérables.

N’ayant nulle part où aller, puisqu’aucune proposition alternative ne lui a été faite et qu’il lui est toujours interdit de travailler, il a considéré n’avoir pas d’autre choix que d’arrêter de manger et de boire pour défendre ses droits. Aujourd’hui dans un état critique, il refuse de cesser sa grève de la faim tant qu’il n’aura pas obtenu le droit de rester au CADA ou une autre possibilité d’hébergement, pour sa femme et lui. (...)