Les bombardements israéliens continuent samedi dans la bande de Gaza alors qu’un ténor du cabinet de guerre israélien, Benny Gantz, menace de démissionner du gouvernement de Benjamin Netanyahu faute d’un accord sur un "plan d’action" pour l’après-guerre dans le territoire palestinien. Suivez l’actualité du conflit au Moyen-Orient en direct.
Aux premières heures samedi, des témoins et des équipes de l’AFP ont fait état de frappes dans différents secteurs de la bande de Gaza, incluant le centre de ce micro-territoire au coeur de violentes frappes au cours des derniers jours.
L’ex-chef de l’armée israélienne reconverti en rival politique de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, devrait annoncer dès samedi soir, selon la presse israélienne, sa démission du gouvernement Netanyahu qu’il avait joint après l’attaque du Hamas le 7 octobre.
La guerre à Gaza, entrée dans son neuvième mois, a fait des dizaines de milliers de morts, ravagé une grande partie de l’enclave palestinienne et déraciné la plupart de ses 2,4 millions d’habitants confrontés à un risque de famine. (...)
Benny Gantz a convoqué une conférence de presse, samedi soir, à Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv.
Ce chef du parti de l’Union nationale (centre) avait lancé le 18 mai un ultimatum à Benjamin Netanyahu, exigeant l’adoption d’un "plan d’action" sur l’après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il se verrait "contraint de démissionner du gouvernement".
Et son parti avait déposé la semaine dernière une proposition de loi pour dissoudre le Parlement, sans grande chance d’aboutir à ce stade car le Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu compte toujours une majorité de députés avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite.
Mais Benjamin Netanyahu fait face également à la pression de ses alliés d’extrême droite, dont son ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui ont menacé de quitter son gouvernement en cas d’accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
En cas de chute du gouvernement Netanyahu et d’élections anticipées, Benny Gantz fait toutefois figure de favori pour former une coalition en pleine tourmente, Israël se trouvant confronté à des pressions internationales accrues. (...)