
Des activistes occupant un espace naturel destiné à devenir une plateforme de transports ont été délogés dans la violence, en octobre. La justice leur a finalement donné raison, et a suspendu le permis de construire.
Situé dans le nord de Gand, le bois du quartier aux fleurs (Bloemekenswijkbos, en néerlandais) est un petit écrin marécageux de 14 hectares niché entre les usines et les barres d’immeubles récents. Abritant autrefois des usines, le site accueille dorénavant une nature laissée libre. Cette zone proche du centre — on peut apercevoir la superbe cathédrale gothique Saint-Bavon — a été choisie par la société publique de transports flamande De Lijn pour construire ses dépôts de bus et de tramway et ses ateliers de réparation.
Le permis de construire a été accordé à De Lijn au printemps 2024. En juin, des activistes et des riverains ont érigé le Bloemekenswijkbos en une zone à défendre (zad), en raison de la riche biodiversité sur ce site. La zad fut expulsée le 9 octobre dernier ; mais, dans une décision rendue le 18 octobre après le recours déposé par une association de défense de la nature soutenue par des riverains, le Raad voor Vergunningsbetwistingen (conseil flamand du contentieux des permis) a suspendu le permis de construire, considérant que « l’impact sur les espèces animales protégées n’a pas été suffisamment pris en compte ». (...)
Hérissons, amphibiens...
Entre l’expulsion du 9 octobre et le jugement du 18 octobre, les travaux, lancés dès le jour de l’expulsion, ont occasionné de nombreux dégâts : la plupart des grands arbres ont été coupés. Les troncs gisent aujourd’hui au sol. (...)
« Plein d’animaux ont perdu l’endroit où ils vivaient », soupire de son côté Mona, ancien zadiste. Le jeune homme, traumatisé, a du mal à revenir sur le site. (...)