
Dimanche, une centaine de migrants ont été secourus dans une embarcation au large de l’île italienne de Lampedusa. Dans ce même canot, deux corps ont été retrouvés par les gardes-côtes. Trois jours plus tôt, un naufrage dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise a causé la disparition d’une vingtaine de personnes. Seuls 11 exilés ont été secourus et déposés à Lampedusa.
Selon l’agence de presse Ansa, les deux exilés sont morts après avoir inhalé de l’essence sous le pont, tandis que 14 migrants sont dans un état grave. Ils souffrent de détresse respiratoire pour les mêmes raisons. La journaliste italienne Angela Caponnetto a publié sur X des photos du débarquement à Lampedusa : on y voit des hommes très faibles portés par des sauveteurs et des membres de la Croix-Rouge.
Naufrage dans la zone de recherche maltaise
Trois jours plus tôt, un autre drame s’est joué en mer Méditerranée. Une embarcation avec une trentaine de migrants à son bord a chaviré, jeudi, dans la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone) maltaise. Dans la soirée, Malte a coordonné le sauvetage de ce canot, avec l’appui des autorités italiennes et l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. (...)
Onze personnes, dont trois femmes et deux mineurs, ont finalement été repérées vendredi par un avion des gardes-côtes italiens, qui ont immédiatement lancé une opération de sauvetage avec l’aide d’un navire commercial présent à proximité. Selon les survivants débarqués à Lampedusa, une vingtaine de migrants ont péri dans ce naufrage. Seul un corps de femme a été récupéré par les forces italiennes. Les exilés, originaires d’Érythrée, du Soudan et de Somalie, avait pris la mer depuis Tajourah, en Libye. (...)
La plateforme d’aide aux migrants sur la route de l’exil, Alarm Phone, avait alerté les autorités compétentes dès jeudi après-midi de "la présence d’un bateau transportant environ 35 personnes dans la SAR zone maltaise mais elles n’ont pas réagi", selon un message publié vendredi sur X par l’organisation. "Le bateau a chaviré, nous craignons une vingtaine de morts". (...)