
Des dizaines de milliers de fonctionnaires en période d’essai ont été limogés par l’administration Trump. Plusieurs médias américains rapportent, jeudi, que le juge William Alsup demande de les réembaucher, accusant les ministères d’avoir utilisé le prétexte de la "performance" pour contourner les lois fédérales sur les licenciements. La Maison Blanche fustige une "décision anticonstitutionnelle".
Une décision "illégale", un "stratagème" : c’est ainsi que le juge William Alsup qualifie le limogeage de milliers de fonctionnaires par l’administration Trump. Il a ordonné jeudi 13 mars à six ministères américains de les réintégrer, rapportent des médias américains, dont Politico et CBS News.
La décision du juge William Alsup élargit sa précédente ordonnance : le 27 février, il avait déjà ordonné l’annulation des licenciements massifs les 13 et 14 février de fonctionnaires en période d’essai, recrutés ou promus dans les ministères des Anciens Combattants, de l’Agriculture, de la Défense, de l’Énergie, de l’Intérieur et du Trésor. Il exige désormais leur réintégration. (...)
Ces licenciements, contestés en justice par des syndicats et des associations, ont touché des dizaines de milliers de personnes, car même après une longue carrière au service de l’État, un fonctionnaire qui occupe un nouveau poste depuis un an ou deux est considéré comme étant en période d’essai.
Toutefois, comme le fait remarquer Politico, cette décision – même si elle est confirmée en appel – ne garantit pas que tous les employés pourront retrouver leur emploi à long-terme, les agences conservant le pouvoir de procéder à des "réductions d’effectifs", à condition de suivre les procédures appropriées.
Une décision "absurde et anticonstitutionnelle", selon la Maison Blanche
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a promis que l’administration Trump allait "se battre contre cette décision absurde et anticonstitutionnelle".
"Le président a l’autorité pour exercer le pouvoir de l’ensemble de la branche exécutive. Des juges d’un simple district ne peuvent pas abuser du pouvoir judiciaire pour contrarier tout le programme du président", a-t-elle ajouté. "Si un juge fédéral veut les pouvoirs exécutifs, il peut essayer de se présenter lui-même à la présidence." (...)