
L’armée israélienne a tué un journaliste palestinien dimanche, quelques mois après avoir reçu des messages de menace lui enjoignant de cesser de filmer les attaques israéliennes dans la bande de Gaza.
Hassan Hamad, 19 ans, est mort lorsque sa maison, située dans le camp de réfugiés de Jabalia, a été touchée par des tirs d’artillerie. L’armée israélienne a envoyé des chars et des troupes dans le camp, situé dans le nord de la bande de Gaza, samedi en fin de journée, après une nuit de frappes aériennes intenses. Il s’agissait de la troisième attaque terrestre de l’armée sur Jabalia depuis le début de la guerre de Gaza il y a un an.
Hassan Hamad effectuait un reportage sur la nouvelle incursion israélienne quelques instants avant d’être tué. Un collègue ayant accès à son compte sur X a déclaré que Hamad avait envoyé des vidéos sur l’assaut jusque tard dans la nuit. Lors de leur dernier appel téléphonique à 6h du matin (locales), Hamad a déclaré : « Ils sont là. Ils sont là. C’est fini ». (...)
Quelques mois avant son meurtre, Hamad avait partagé avec ses collègues une capture d’écran d’un message WhatsApp menaçant qu’il avait reçu d’un numéro israélien. Le message se lisait comme suit : « Écoutez.. : Si vous continuez à répandre des mensonges sur Israël, nous viendrons ensuite vous chercher et nous transformerons votre famille en... C’est votre dernier avertissement ».
Une autre journaliste palestinienne, Wafa Aludaini, avait été tuée plus tôt cette semaine dans le centre de l’enclave. Selon la Fédération internationale des journalistes (IFJ), il s’agit du 129ᵉ journaliste et travailleur des médias palestinien à avoir été tué à Gaza depuis le début de la guerre. Cinq ont également été tués au Liban depuis le 8 octobre.