
À l’ONU, Benjamin Netanyahu a une nouvelle fois livré un discours des plus offensifs. La création d’un État palestinien représenterait un "suicide national" pour Israël, a asséné vendredi 26 septembre le Premier ministre israélien, attaquant avec virulence les pays occidentaux – dont la France – ayant reconnu ces derniers jours l’État de Palestine.
Ces pays ont "cédé" au Hamas, prouvant que ça "paie de tuer des Juifs", a-t-il dit.
"Voici un autre message pour les dirigeants occidentaux : Israël ne vous permettra pas de nous imposer un État terroriste. Nous ne commettrons pas un suicide national parce que vous n’avez pas le courage de faire face à des médias hostiles et aux foules antisémites qui réclament le sang d’Israël", a-t-il affirmé, dénonçant des "mensonges antisémites" dans les critiques sur les actions d’Israël à Gaza.
(...) Le Premier ministre israélien, arrivé la veille au soir à New York et qui doit aussi se rendre à Washington, a assuré avoir fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza pour que les otages encore retenus par le Hamas entendent son discours à la tribune de l’ONU. (...)
Désormais, Israël "veut finir le travail" contre le Hamas "aussi vite que possible" dans une bande de Gaza ravagée par près de deux ans de guerre, a-t-il dit. (...)
Tout en saluant le soutien du président américain, Donald Trump, le dirigeant israélien est resté discret concernant la Cisjordanie occupée.
Alors que son gouvernement dit vouloir étendre la colonisation juive en Cisjordanie occupée, le président américain a averti jeudi qu’il ne permettrait pas à Israël d’annexer ce territoire.
"Je ne permettrai pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Non, je ne le permettrai pas. Cela n’arrivera pas", a déclaré Donald Trump, après avoir dit s’être entretenu avec Benjamin Netanyahu.
Un nouveau plan américain en 21 points
Le discours de Benjamin Netanyahu intervenait au moment où les espoirs de paix se focalisent sur un nouveau plan présenté cette semaine par Donald Trump à des pays arabes et musulmans. (...)
Privé de visa par les autorités américaines, le président palestinien, Mahmoud Abbas, s’était exprimé jeudi par vidéo à l’ONU, répétant les gages donnés il y a quelques mois pour convaincre notamment la France de reconnaître l’État de Palestine. (...)
Vendredi, des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de New York contre Benjamin Netanyahu, visé depuis fin 2024 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. "Nous sommes ici pour exiger que justice soit faite, c’est-à-dire que Netanyahu soit arrêté et qu’Israël soit sanctionné", a déclaré à l’AFP une manifestante propalestinienne, Nadia Tannous.