
Des dizaines de manifestants ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi à Gabès, en Tunisie, après plusieurs jours de manifestations pour demander la fermeture d’une usine chimique très polluante.
Dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 octobre à Gabès, en Tunisie, des dizaines de personnes ayant participé aux manifestations ont été arrêtées, selon un avocat et un collectif anti-pollution. Ils protestaient contre un complexe chimique vieillissant, bâti dans les années 1970, qui utilise de l’acide sulfurique et de l’ammoniac pour transformer le phosphate.
Les manifestants accusent l’usine d’empoisonner les sols, les eaux et les habitants de la région.
Les vidéos d’élèves secourus après des malaises ont poussé mercredi des milliers d’habitants de Gabès dans la rue pour réclamer la fermeture de l’usine, une mobilisation inédite depuis plusieurs années selon des militants. (...)
"Les arrestations visaient les personnes manifestant la nuit", a déclaré Mehdi Talmoudi, un avocat.
"Alors que les manifestations en journée ont été largement pacifiques, celles se déroulant la nuit ont parfois donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité et à des incendies de pneus", a-t-il précisé à l’AFP, sans pouvoir chiffrer le nombre d’arrestations.
Selon Khayreddine Debaya, coordinateur du collectif local Stop Pollution, "plus de 100 personnes ont été placées en garde à vue" samedi matin. "La police a arrêté plus de 70 personnes rien que la nuit dernière, et d’autres à l’aube", a-t-il ajouté, en notant que certaines ont été cueillies chez elles. (...)
"Les arrestations visaient les personnes manifestant la nuit", a déclaré Mehdi Talmoudi, un avocat.
"Alors que les manifestations en journée ont été largement pacifiques, celles se déroulant la nuit ont parfois donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité et à des incendies de pneus", a-t-il précisé à l’AFP, sans pouvoir chiffrer le nombre d’arrestations.
Selon Khayreddine Debaya, coordinateur du collectif local Stop Pollution, "plus de 100 personnes ont été placées en garde à vue" samedi matin. "La police a arrêté plus de 70 personnes rien que la nuit dernière, et d’autres à l’aube", a-t-il ajouté, en notant que certaines ont été cueillies chez elles. (...)
Quelque 200 personnes "intoxiquées"
Des habitants de Gabès jugent que l’usine a récemment produit davantage de gaz toxiques et rejeté des déchets radioactifs dans la mer.
En un mois, près de 200 habitants des quartiers proches du complexe ont reçu des soins pour des "intoxications", selon les autorités.
En 2017, les autorités tunisiennes avaient promis de démanteler le complexe qui emploie 4 000 personnes dans une zone frappée par le chômage, pour le remplacer par un établissement conforme aux normes internationales. (...)