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Tunisie : Christian Kwongang, l’ex-président d’une association d’étudiants africains, a été libéré
#Tunisie #racisme #UE #migrants #immigration
Article mis en ligne le 7 avril 2024
dernière modification le 6 avril 2024

L’étudiant camerounais et ex-président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT) est désormais libre, neuf jours après son incarcération. Durant sa détention, il a été interrogé notamment sur "ses prises de position lors de la crise migratoire de février 2023" dans le pays.

(...) Son président actuel, le Malien Yaya Traoré, a précisé à l’AFP que Christian Kwongang était "en état de liberté depuis le 29 mars". Il avait été transféré la veille depuis le centre de détention de Ouardia, au sud de Tunis, vers un hôtel. Mais il faisait encore ce jour-là l’objet d’une mesure "de surveillance policière".

L’AESAT a donc attendu quelques jours pour communiquer sur sa libération le temps de clarifier sa situation, et pour s’assurer qu’il n’était plus soumis à une surveillance de la part des autorités, a précisé Yaya Traoré.

Celles-ci n’ont fait aucun commentaire sur le cas de Christian Kwongang.

"Prises de position"

Inscrit à l’université privée Upes (gestion et technologie) à Tunis, le Camerounais était détenu depuis le 19 mars après qu’il s’est rendu dans un poste de police pour "récupérer sa carte de séjour". "On déplore surtout la manière dont cela s’est fait, avait déploré à InfoMigrants Yaya Traoré. Disparaître pendant huit jours ce n’est pas normal pour un étudiant, et encore moins pour un membre de la société civile. Même les trois avocats qu’on a dépêchés sur place n’ont pas réussi à le voir". (...)

Le 18 mars, plusieurs associations et ONG de défense des droits humains ont dénoncé une "normalisation des violations des droits humains des personnes migrantes en Tunisie". Selon Romdhane Ben Amor, leur situation "est encore pire qu’avant". (...)

De vastes camps de fortunes se sont par exemple constitués ces plusieurs mois entre Sfax et Al Amra, dans des champs d’oliviers. Des hommes, des femmes et des enfants y survivent dans des conditions déplorables.

"Pour manger et boire, on compte sur la solidarité des habitants (...)