Quelques heures plus tôt, des colons se sont livrés à des émeutes dans des villages palestiniens, incendiant des biens ; cette décision constitue un revirement par rapport à une action politique majeure de l’administration de l’ancien président Joe Biden ; le chef des colons appelle à la souveraineté d’Israël sur la Cisjordanie, "un âge d’or pour les colonies de peuplement".
Le président américain Donald Trump a annulé lundi les sanctions imposées par l’ancienne administration Biden à des groupes de colons d’extrême droite en Cisjordanie et à des individus accusés d’être impliqués dans des violences contre les Palestiniens, selon le nouveau site internet de la Maison Blanche.
Le site Web indique que M. Trump a annulé le décret 14115 publié le 1er février 2024, qui autorisait l’imposition de certaines sanctions "aux personnes qui sapent la paix, la sécurité et la stabilité en Cisjordanie".
La décision de M. Trump constitue un revirement par rapport à une action politique majeure de l’administration de l’ancien président Joe Biden, qui avait imposé des sanctions à de nombreux colons israéliens, individus et entités, gelant leurs avoirs aux États-Unis et interdisant généralement aux Américains de traiter avec eux. Les sanctions américaines contre les colons sont intervenues après que l’administration Biden a exhorté à plusieurs reprises le gouvernement israélien à prendre des mesures pour obliger les extrémistes à rendre compte de leurs actions qui, selon Washington, compromettent les espoirs d’une solution à deux États entre les Israéliens et les Palestiniens.
L’approche de Trump à l’égard des colonies était sensiblement différente. Au cours de son premier mandat en 2019, Trump avait abandonné la position américaine de longue date selon laquelle les colonies sont illégales avant qu’elle ne soit rétablie par Biden. Yossi Dagan, chef du Conseil régional de Cisjordanie-Samarie, a salué cette décision, ajoutant que c’est un âge d’or pour les colonies et le moment d’annoncer la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie.
"La décision du président Donald Trump de revenir sur les sanctions scandaleuses de son prédécesseur alors qu’il entrait à la Maison-Blanche n’est pas seulement morale et importante, mais constitue un message selon lequel les États-Unis redevenaient un ami d’Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Cela indique plus que tout l’opportunité historique que le gouvernement israélien et son Premier ministre ont en Judée et Samarie et dans l’État d’Israël, de faire de grandes choses historiques, que l’administration Trump soit d’accord ou non. La balle n’a jamais été dans le camp de Jérusalem comme aujourd’hui. J’appelle le premier ministre et le gouvernement à ne pas laisser passer cette occasion.