
Nous sommes artistes, écrivain·es, musicien·nes, plasticien·nes et personnalités du milieu culturel. Nous demandons à Madame la Préfète du Rhône de reconsidérer la décision d’Obligation de Quitter le Territoire Français survenue en mars 2024 à l’encontre de M. Keletigui Sylla, que tout le monde ici appelle Kélé. Nous pensons qu’il s’agit d’une importante erreur de jugement concernant sa demande de titre de séjour. Non à son expulsion !
Nous sommes artistes, écrivain·es, musicien·nes, plasticien·nes et personnalités du milieu culturel.
À ce titre, nous nous exprimons aujourd’hui, afin de demander à Madame la Préfète du Rhône de reconsidérer la décision d’Obligation de Quitter le Territoire Français survenue en mars 2024 à l’encontre de M. Keletigui Sylla, que tout le monde ici appelle Kélé.
Nous pensons qu’il s’agit d’une importante erreur de jugement concernant sa demande de titre de séjour, cette décision ayant été prise sur la base de tests osseux non fiables réalisés il y a 10 ans à son arrivée en France, et dans la méconnaissance de son intégration.
Cela fait plus de 10 ans que M. Keletigui Sylla vit ici. Il a rapidement été un membre très actif et intégré dans la communauté culturelle et artistique de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans la société française en général. Son talent et son dynamisme sont reconnus et il est important qu’il puisse continuer à se produire au sein des collectifs dont il fait partie, et continuer sa vie de citoyen.
En témoigne en particulier son recueil de poèmes « Écrire sans arrêt » publié en 2023. C’est un cas suffisamment rare pour être souligné, qu’un jeune de moins de 25 ans, en demande de titre de séjour, publie un recueil de ses poèmes en langue française d’une grande qualité littéraire et poétique. Ces textes ont amené plusieurs personnalités du secteur à lui proposer des lectures publiques ou des animations d’atelier d’écriture qu’il ne peut honorer, faute de titre de séjour. (...)
Au-delà du secteur artistique, Kélé force l’admiration par son parcours d’intégration exemplaire :
intégration par son parcours scolaire : diplôme d’un CAP, Bac Pro puis d’un BTS Management Commercial Opérationnel en 2023.
intégration par le travail : plusieurs entreprises commerciales dans lesquelles il a effectué ses stages souhaitent l’embaucher. Mais elles ne peuvent aller au bout de leur démarche, faute de papiers. Dans l’attente, Kélé est salarié pour de la garde d’enfants et paye ses cotisations en France.
intégration dans la vie sociale : en témoignent plus d’une centaine d’attestations de citoyens français, de tous les milieux socio- économiques et de tous âges, les témoignages d’associations au sein desquelles il est bénévole, mais également les centaines de personnes présentes lors des soirées de soutien à Lyon et Vaulx-en-Velin, ainsi que plus de 5.000 signatures de la pétition en ligne « Soutenez Kélé ».
L’acharnement contre Keletigui Sylla prend pour origine une erreur administrative liée à des tests osseux, permettant à l’État français de nier son identité, dont il a depuis fait la preuve (vous en trouverez le détail ici)
C’est sur cette base, et en application de la nouvelle loi Darmanin que l’OQTF a été prononcée.
Mais Keletigui Sylla n’est pas un voyou. Il a été condamné en 2014 pour faux, alors qu’il ne connaissait pas ses droits pour se défendre et alors que son identité a depuis été attestée.
Travailleur, diplômé, intégré, inséré dans le milieu artistique : Kélé est une chance pour la France ! (...)