
Les forces de police sont intervenus dimanche 24 septembre pour mettre à terme à l’occupation d’un arbre par Thomas Brail. Celui-ci protestait par une grève de la faim contre la poursuite du projet d’autoroute Toulouse-Castres.
Il demande, avec son association, le Groupe national de surveillance des arbres, et le collectif d’opposants à l’A69 La voie est libre, la suspension des travaux, le temps que la justice se prononce sur les recours déposés contre le projet. Sept autres militants, basés à Toulouse, sont également en grève de la faim depuis plus de 15 jours.
Cette opération pour déloger le défenseur des arbres est intervenue la veille des annonces que doit faire Emmanuel Macron sur la planification écologique. (...)
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– (Le Monde)
Thomas Brail, en grève de la faim contre l’A69, a été délogé par la police de l’arbre où il était perché
(...) Le ministère des transports a invoqué un « danger majeur pour la santé » du militant, en grève de la faim depuis vingt-quatre jours, pour justifier l’intervention. (...)
Alertées au début de l’opération policière, deux élues écologistes, Sandrine Rousseau, députée de Paris, et Chloé Sagaspe, conseillère de Paris, se sont rendues sur place.
Thomas Brail avait annoncé vouloir commencer, à partir de lundi, la grève de la soif, ce qui aurait vite mis sa santé en péril. Ce militant de 48 ans se bat depuis des années pour sauver des arbres menacés par des projets d’infrastructures – comme les centaines de platanes, dont certains centenaires, qui devraient être abattus pour construire l’A69 devant relier Castres à Toulouse. Ce projet, très contesté, entraîne aussi l’artificialisation de 400 hectares de terres agricoles, de zones humides et de forêts.
Thomas Brail a créé le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) voici quatre ans, avec aujourd’hui soixante-dix antennes en France, et mène aussi la lutte contre l’A69 au sein du collectif La voie est libre, créé en novembre 2021. (...)
Dimanche, Thomas Brail a été conduit à l’hôpital Cochin (AP-HP), dans le 5e arrondissement de Paris. Il en est sorti en fin d’après-midi. Un des deux militants qui l’assistaient dans l’arbre a été placé en garde à vue pour, selon nos sources, « troubles à l’ordre public ». Il a été relâché dans l’après-midi et sera convoqué pour une audition dans les prochains jours. Le deuxième n’a pas été arrêté.
A la veille de la présentation par Emmanuel Macron du plan de planification écologique, le gouvernement n’a pas voulu prendre le risque d’une dégradation supplémentaire de la santé de l’activiste du GNSA. (...)