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Soudan : au moins 14 morts dans des frappes paramilitaires sur un camp de déplacés
#Soudan #France #resistances #repression #exiles #immigration
Article mis en ligne le 20 mai 2025
dernière modification le 19 mai 2025

Au Soudan, des bombardements imputées aux paramilitaires FSR dimanche 18 mai 2025 sur un camp de déplacés en périphérie d’El Facher, dans la région du Darfour ont fait au moins 14 personnes. Les FSR de Mohamed Hamdan Daglo s’opposent depuis plus de deux ans à l’armée du général Abdel Fattah al-Burhan.

C’est le marché du camp d’Abou Chouk qui a été touché par les bombardements, selon la Cellule d’Urgence. Ainsi que d’autres parties à l’intérieur, dont des mosquées et des habitations à proximité d’infrastructures publiques. Ce camp de déplacés abrite plusieurs dizaines de milliers de personnes. Il est situé en périphérie d’El Facher, la capitale du Darfour du Nord assiégée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide de Mohamed Hamdan Daglo.

Le camp d’Abou Chouk, situé à la périphérie d’El-Facher, capitale du Darfour du Nord assiégée par les Forces rapides de soutien (FSR) depuis mai 2024, est en proie à la famine comme d’autres régions du pays, selon l’ONU qui décrit le conflit au Soudan comme "la pire catastrophe humanitaire au monde".

Situation compliquée pour les hôpitaux de la capitale

Dans le même temps, près de la capitale, à Omdurman, ce sont les difficultés de fonctionnement que connaissent deux hôpitaux qui inquiètent. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) tirait la sonnette d’alarme dimanche après des frappes de drones sur Khartoum cette semaine, qui ont visé des centrales électriques et ont provoqué une panne d’électricité. En conséquence, les deux hôpitaux sont désormais privés d’électricité, d’oxygène et d’eau. MSF alerte sur un risque accru de choléra. (...)

Voir aussi (Video RFI 4’14) :

 Antoine Gérard (ONU-Soudan) : "L’assistance au camp de Zamzam devient impossible du fait de l’insécurité"

Au Soudan, il y a un mois, les Forces de soutien rapide (FSR) des paramilitaires en guerre contre l’armée soudanaise prenaient le camp de déplacés de Zamzam. À quelques kilomètres de la ville d’El Fasher, Zamzam était le plus important camp du Darfour, immense région de l’Ouest soudanais. Plus de 400 000 personnes y avaient trouvé refuge. Elles sont aujourd’hui éparpillées dans le désert. Selon l’ONU, la guerre au Soudan a aussi engendré la plus importante crise humanitaire du moment. Antoine Gérard est le coordinateur humanitaire adjoint des Nations unies pour le Darfour. Il revient d’une mission sur place et répond aux questions de RFI.