Le Français est accusé de trafic de drogue. Condamné à la prison à vie puis à la peine de mort, il s’est toujours défendu d’être un trafiquant.
Depuis dix-huit ans, Serge Atlaoui vit dans le couloir de la mort. Ce Français de 61 ans a été condamné à la peine capitale en Indonésie en 2007, un pays réputé pour l’extrême sévérité de ses lois anti-drogue. Mais la France a officiellement demandé son « transfèrement » pour lui permettre de rejoindre l’Hexagone. (...)
. Ce Français de 61 ans a été condamné à la peine capitale en Indonésie en 2007, un pays réputé pour l’extrême sévérité de ses lois anti-drogue. Mais la France a officiellement demandé son « transfèrement » pour lui permettre de rejoindre l’Hexagone.
« Nous avons reçu une lettre officielle demandant le transfèrement de Serge Atlaoui le 19 décembre. Elle a été envoyée au nom du ministre français de la Justice », a ainsi déclaré ce samedi 28 décembre Yusril Ihza Mahendra, le ministre indonésien en charge des Affaires juridiques et des Droits humains. « Dans la mesure où nous sommes en période de congés de fin d’année, nous discuterons du contenu de la lettre début janvier », a poursuivi le ministre. (...)
En 2005, alors âgé de 42 ans, l’artisan soudeur, était arrivé près de Jakarta pour installer des machines industrielles dans ce qu’il pensait être une usine d’acrylique. Un site qui s’est révélé être un laboratoire de production d’ecstasy. Arrêté par les autorités pour trafic de drogue, Serge Atlaoui a toujours nié toute implication dans cette affaire.
Un « prisonnier modèle »
Il avait d’abord été condamné à la prison à perpétuité. Mais en 2007, la Cour suprême a aggravé sa peine, le condamnant à mort, ainsi que huit autres membres du « réseau » de trafiquants.
Après plusieurs années passées dans une prison de haute sécurité sur l’île de Nusakambangan, surnommée l’« Alcatraz indonésien », au sud-est de Java, Serge Atlaoui est désormais détenu à la prison de Salemba, à Jakarta. Ce transfert présente l’avantage de le rapprocher d’un hôpital, car le Français « est malade », a révélé le 3 décembre le ministre indonésien des Droits humains lors d’une conférence de presse.
Serge Atlaoui « n’a jamais perdu l’espoir, il a un moral à toute épreuve car il pense d’abord à sa famille et aux autres », rapporte Raphaël Chenuil-Hazan, directeur général de l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM), et qui le soutient depuis 2007 (...)
Derrière les barreaux, l’artisan soudeur se comporte tel un « prisonnier modèle ». Il a notamment rétabli le réseau d’eau de sa prison et a également réparé la charpente, indique Raphaël Chenuil-Hazan, qui lui a rendu visite pour la dernière fois en novembre 2023.
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