
Dans la nuit de samedi à dimanche, la Marine sénégalaise a intercepté une embarcation avec 230 personnes à bord. La pirogue était partie des îles de Saloum, une zone de plus en plus empruntée face à l’augmentation des forces de l’ordre près des points de départ habituels.
(...) D’après le média Senego, "les autorités notent que les récentes traversées partent de plus en plus de la région du Saloum [au sud de Dakar] notamment des localités de Niodior et Bassar, au lieu de Mbour, où les mesures de sécurité ont été renforcées pour dissuader les départs".
Pour le soutenir dans sa tâche, Dakar peut compter sur l’Union européenne qui le 16 octobre a annoncé une aide de 30 millions d’euros aux autorités sénégalaises pour lutter contre l’immigration clandestine. Objectif ? "Prévenir les départs irréguliers et à sauver des vies sénégalaises", a déclaré Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, à Dakar.
Concrètement, les fonds seront utilisés pour aider les autorités sénégalaises à secourir les migrants en danger et à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, a-t-elle ajouté. Ils serviront également à sensibiliser la population aux dangers de la migration clandestine, a-t-elle ajouté. "Notre principal message, c’est que nous ne voulons plus voir de tragédies en mer".
Neuf bébés à bord
"Malgré les efforts du gouvernement pour freiner les vagues de l’émigration irrégulière au Sénégal, le phénomène reste plus que préoccupant", s’alarme de son côté le site d’informations Seneweb. Cet automne, les arrivées de migrants aux Canaries, partis pour la plupart du Sénégal et de Mauritanie, se sont multipliées. Samedi 26 octobre, une pirogue a débarqué sur l’île d’El Hierro avec à son bord 175 personnes dont 39 femmes, 10 mineurs et 9 bébés de moins d’un an.
Un corps a été retrouvé dans l’embarcation à son arrivée à terre. Elle avait passé neuf jours en mer. Trois personnes souffrant de déshydratation sévère et d’hypothermie, ont par ailleurs été transférées vers des structures de santé. (...)
Certaines embarcations n’arrivent, en revanche, jamais à destination et disparaissent sans laisser de trace. (...)