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France24/AFP
Secouristes tués à Gaza : l’armée israélienne conclut que ses soldats "n’ont pas tiré à l’aveugle"
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza
Article mis en ligne le 20 avril 2025
dernière modification le 21 avril 2025

L’armée israélienne a indiqué dimanche que l’enquête sur une fusillade mortelle contre des secouristes palestiniens en mars dans la bande de Gaza a conclu que les soldats israéliens auteurs des tirs n’avaient pas ouvert le feu "à l’aveugle". L’enquête a également réaffirmé que 6 des 15 victimes étaient membres du Hamas.

L’armée israélienne a annoncé, dimanche 20 avril, que l’enquête sur une fusillade mortelle contre des secouristes palestiniens en mars dans la bande de Gaza a conclu que les soldats israéliens auteurs des tirs n’avaient pas ouvert le feu "à l’aveugle".

Menée par des officiers israéliens, l’enquête réaffirme que six victimes étaient membres du Hamas, le mouvement islamiste qu’Israël combat à Gaza, et conclut n’avoir trouvé aucun signe d’une "exécution", a précisé l’armée, qui dit "regretter" les victimes collatérales.

Elle relève cependant "plusieurs fautes professionnelles" et manquements à rendre "totalement" compte de l’épisode qui entraîneront le limogeage du gradé à la tête des soldats sur le terrain ce jour-là. (...)

Le Croissant-Rouge, de son côté, a affirmé que les soldats israéliens avaient tiré avec "l’intention de tuer".

"L’enquête a mis en évidence plusieurs fautes professionnelles, des désobéissances aux ordres, et un manquement à rendre totalement compte de l’incident", a ajouté l’armée. L’officier qui commandait l’unité sur le terrain ce jour-là sera relevé de ses fonctions, a-t-elle précisé. (...)

Diffusion d’une vidéo contredisant la version israélienne

Les corps des victimes avaient été retrouvés plusieurs jours après la fusillade, enterrés dans le sable, dans ce que le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a qualifié de "fosse commune".

Immédiatement après les faits, l’armée israélienne avait d’abord affirmé que ses soldats avaient reçu des informations signalant qu’un convoi "se déplaçait dans l’obscurité d’une manière suspecte vers eux", feux éteints, ce qui les a incités à ouvrir le feu de loin.

Une vidéo récupérée sur le téléphone portable d’une des victimes et diffusée par le Croissant-Rouge avait contredit la version israélienne : on y voit des ambulances circulant phares et gyrophares allumés.

La fusillade a fait l’objet de nombreuses condamnations et mis en lumière les dangers planant sur les personnels médicaux et paramédicaux à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.Diffusion d’une vidéo contredisant la version israélienne

Les corps des victimes avaient été retrouvés plusieurs jours après la fusillade, enterrés dans le sable, dans ce que le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a qualifié de "fosse commune".

Immédiatement après les faits, l’armée israélienne avait d’abord affirmé que ses soldats avaient reçu des informations signalant qu’un convoi "se déplaçait dans l’obscurité d’une manière suspecte vers eux", feux éteints, ce qui les a incités à ouvrir le feu de loin.

Une vidéo récupérée sur le téléphone portable d’une des victimes et diffusée par le Croissant-Rouge avait contredit la version israélienne : on y voit des ambulances circulant phares et gyrophares allumés.

La fusillade a fait l’objet de nombreuses condamnations et mis en lumière les dangers planant sur les personnels médicaux et paramédicaux à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. (...)

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Une enquête interne de l’armée israélienne a admis dimanche des "fautes professionnelles", "désobéissances" et "malentendus" lors de la fusillade qui a coûté la vie à 15 secouristes palestiniens en mars dans la bande de Gaza. L’enquête a conclu que les soldats israéliens n’avaient pas ouvert le feu "à l’aveugle", mais l’armée a annoncé le prochain limogeage d’un officier et "regretté" les victimes collatérales. (...)

"Nous disons que c’était une erreur, mais nous ne pensons pas que ce soit une erreur qui se produit tous les jours", a déclaré lors d’un point de presse le général de réserve Yoav Har-Even en charge de l’enquête.

De son côté, Nebal Farsakh, porte-parole du Croissant-Rouge à Ramallah, en Cisjordanie occupée, a fustigé auprès de l’AFP un rapport "truffé d’erreurs", "nul et non avenu" car "il justifie les meurtres et attribue la responsabilité de l’incident à une erreur personnelle du commandement sur le terrain".

Le 23 mars, quelques jours après la reprise de leur offensive dans la bande de Gaza, des troupes israéliennes avaient tiré sur des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge à Rafah, dans le sud du territoire palestinien.

La fusillade avait soulevé une vague d’indignation internationale, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, évoquant un possible "crime de guerre".

Israël avait affirmé que six membres du Hamas, le mouvement islamiste palestinien que son armée combat en représailles à l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023, se trouvaient à bord des ambulances.

"L’enquête a mis en évidence plusieurs fautes professionnelles, des désobéissances aux ordres, et un manquement à rendre totalement compte de l’incident", a indiqué l’armée israélienne dimanche. L’officier qui commandait l’unité sur le terrain ce jour-là sera relevé de ses fonctions, a-t-elle précisé. (...)

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