Téhéran et sa région risquent de manquer d’eau potable d’ici à deux semaines en raison d’une sécheresse sans précédent. Plusieurs barrages n’ont plus d’eau pour alimenter la capitale en eau potable, et le principal barrage n’a plus que deux semaines de l’or bleu.
(...) Le barrage Amir Kabir, l’un des cinq qui alimentent en eau potable Téhéran, « détient seulement 14 millions de mètres cubes d’eau, soit 8 de sa capacité », selon le directeur général de la compagnie des eaux de la capitale, Behzad Parsa cité dimanche 2 novembre par l’agence de presse Irna. Il y a un an à cette période, ce barrage contenait environ 86 millions de mètres cubes d’eau, a ajouté le responsable, attribuant cette baisse drastique à « une diminution de 100 % des précipitations » à Téhéran et sa région.
« Véritable pénurie »
Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques pour Téhéran et ses villes périphériques, notamment Karaj, qui comptent ensemble une population de plus de 20 millions d’habitants. (...)
La sécheresse qui dure depuis six ans touche l’ensemble du pays, notamment les villes d’Ispahan, Hamedan ou encore Machhad. Le gouvernement a demandé à la population de baisser la consommation d’eau de 25 % par personne.
La sécheresse frappe non seulement les habitants des grandes villes, mais aussi l’agriculture. Ainsi, la production de blé a baissé de plus de 30 % faute de pluie. (...)
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– (France 24)
Iran : face à une sécheresse record, des coupures d’eau prévues à Téhéran
Alors que l’Iran fait face à une sécheresse record, le gouvernement va avoir recours à des coupures d’eau dans la capitale Téhéran, dont le principal barrage est pratiquement à sec. (...)
À Téhéran, où vivent plus de 10 millions d’habitants, le faible niveau des précipitations est "quasiment sans précédent depuis un siècle", avait affirmé en octobre un responsable local.
Sur les 31 provinces que compte l’Iran, 15 n’ont pas reçu la moindre goutte de pluie depuis octobre, a rapporté samedi l’agence de presse Isna. Pour économiser l’eau, le gouvernement prévoit des coupures à Téhéran. (...)
Le président iranien a averti jeudi que Téhéran pourrait devoir être évacuée en raison des pénuries d’eau s’il ne pleut pas d’ici la fin de l’année. Massoud Pezeshkian n’a pas précisé comment une telle opération serait menée.
Moins de deux semaines d’approvisionnement à Téhéran
La capitale iranienne, nichée sur le versant sud du massif de l’Alborz, connaît des étés chauds et secs, des automnes parfois pluvieux et des hivers qui peuvent être rigoureux et enneigés.
Les habitants de Téhéran consomment environ 3 millions de mètres cubes d’eau par jour, selon les médias locaux. Mais le principal barrage de Téhéran est pratiquement à sec.
Le barrage Amir Kabir, l’un des cinq qui alimentent en eau potable la capitale, "détient seulement 14 millions de mètres cubes d’eau", selon le directeur général de la compagnie des eaux de Téhéran, Behzad Parsa, cité dimanche par l’agence officielle Irna.
Il y a un an à cette période, ce barrage contenait environ 86 millions de mètres cubes d’eau, a ajouté le responsable, attribuant cette baisse drastique à "une diminution de 100 % des précipitations" à Téhéran et dans sa région.
Sa capacité actuelle permet d’approvisionner la ville en eau potable "pendant moins de deux semaines", avait souligné Behzad Parsa.
Samedi, la télévision d’État a montré des images de plusieurs barrages, notamment à Ispahan (centre de l’Iran) et Tabriz (nord-ouest du pays), dotés de niveaux très inférieurs à ceux des années précédentes. (...)
Déjà cet été, les coupures d’eau avaient été fréquentes en Iran. En juillet et en août, deux jours fériés avaient même été instaurés à Téhéran pour économiser l’eau et l’énergie, au moment où des coupures de courant étaient quasi quotidiennes en pleine canicule.