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France24/AFP
Scandales en série : l’armée ukrainienne enquête sur la brigade "Anne de Kiev" formée en France
#guerreenUkraine
Article mis en ligne le 21 mai 2025

Après avoir déjà été au cœur d’une polémique l’hiver dernier en raison de désertions de soldats durant leur formation en France, la 155e brigade mécanisée ukrainienne – surnommée "Anne de Kiev" – fait de nouveau scandale. L’état-major ukrainien a ouvert une enquête pour corruption, certains officiers étant soupçonnés "d’abus d’autorité et d’avantages indus".

La brigade "Anne de Kiev" de nouveau dans le collimateur du commandement ukrainien. Formée et équipée par la France en 2024 pour soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe, cette brigade – constituée de conscrits ukrainiens, souvent peu expérimentés – est visée par une inspection après des mois de scandales de malversations et de désertions, a annoncé mardi 20 mai l’armée ukrainienne.

Cette unité, qui est officiellement la 155e brigade mécanisée, était destinée à être une force de combat performante de l’armée ukrainienne et célébrée par les présidents Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky comme un symbole de la coopération militaire entre Kiev et Paris.

Mais depuis son déploiement sur le front, la brigade "Anne de Kiev" – nommée ainsi en hommage à la reine des Francs d’origine ukrainienne – multiplie les controverses en raison de pénuries d’équipement – notamment des drones – et d’abandons de poste en masse parmi ses soldats. Les derniers rebondissements concernent des faits de corruption, les services de sécurité ukrainiens ayant annoncé ce mois-ci l’arrestation d’un officier supérieur accusé d’avoir extorqué des pots-de-vin à ses propres soldats en échange du versement de primes liées à leur engagement au front.

D’après les autorités, il ne s’agissait pas d’un cas isolé mais d’un système organisé et enraciné dans la région du Donbass. (...)

Lundi, Ukrainska Pravda a révélé une affaire concernant un autre officier, le colonel Tarass Maksimov, l’un des commandants de la brigade, manifestement impliqué dans une affaire de paiements fictifs et d’extorsion d’argent à ses troupes. (...)

Désertions

Toujours selon Ukrainska Pravda, la brigade fait aussi face à quelque 1 200 abandons de poste, alors que ses effectifs comptent moins de 5 000 soldats, dont environ la moitié ont été formés en France. (...)