
La trajectoire sur laquelle nous sommes engagés nous mènera dans le mur. Le constat est dur. Mais les chercheurs n’en restent pas là. Ils nous proposent même aujourd’hui plusieurs manières efficaces de nous remettre sur la bonne voie.
Parmi les voies présentées dans l’étude, deux prévoient un changement progressif des régimes alimentaires et de la consommation d’énergie Elles comptent sur des avancées rapides en matière de technologies vertes ou sur une grande orchestration des changements systémiques par les gouvernements.
Restaurer le climat et la biodiversité tout en soignant les humains
La dernière voie, celle que les chercheurs appellent du « mode de vie durable », correspond à une transition rapide vers une alimentation flexitarienne. Comprenez, une alimentation de base végétarienne, mais qui autorise la consommation occasionnelle de viande. Bonne pour le climat, elle est aussi connue pour avoir des avantages substantiels pour la santé humaine. Cette voie comprendrait également une réduction de la consommation finale d’énergie par habitant d’environ 40 % d’ici 2050, les pays les plus riches étant les plus grands contributeurs à la réduction des inégalités énergétiques. (...)
« Si nous nous en tenons à notre trajectoire actuelle, aucun des objectifs de développement durable ne sera atteint. D’ici 2030, 660 millions de personnes pourraient encore vivre dans l’extrême pauvreté et les crises environnementales, comme la perte de biodiversité et le réchauffement climatique, ne feront que s’aggraver. Il est donc clair que nous devons agir maintenant. Nous pouvons toujours choisir la voie durable à suivre, mais les ignorer n’est plus une option », conclut Elmar Kriegler, co-auteur de l’étude.