
Les syndicats de Radio France appellent à la grève, ce dimanche. Ils protestent contre la suspension de l’humoriste Guillaume Meurice. Ils dénoncent aussi le remaniement des grilles envisagé, tout en s’inquiétant de la future réforme de l’audiovisuel.
1 Un soutien à Guillaume Meurice
Six syndicats de Radio France ont déposé un préavis de grève pour dimanche. C’est le jour où est diffusée l’émission hebdomadaire de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d’ordinaire Guillaume Meurice. L’humoriste en a été suspendu le 2 mai, dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu, tenus fin octobre. (...)
Dans leur préavis de grève, les syndicats demandent à la direction du groupe public « la fin de la répression de l’insolence et de l’humour » et « la réaffirmation sans limites de la liberté d’expression » sur ses antennes.
2 Un remaniement des grilles perçu comme politique
Plus largement que le seul cas Meurice, les syndicats de Radio France s’inquiètent, dans leur préavis de grève, des « menaces » qui pèsent, selon eux, « sur des émissions populaires et singulières », en particulier sur France Inter. (...)
Les syndicats fustigent aussi « une campagne de dénigrement et de calomnies orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio ». Ce dernier est fréquemment accusé par des personnalités de droite de pencher nettement à gauche.
3 Une réforme de l’audiovisuel qui inquiète
Les syndicats accusent la direction de Radio France de mener « une politique de casse sociale sur les antennes », alors qu’un « projet de réforme de l’audiovisuel public va être discuté prochainement à l’Assemblée nationale ». Souhaitée par la ministre de la Culture, Rachida Dati, la mise en place d’une gouvernance unique pour l’audiovisuel public (dont France Télévisions et Radio France) sera discutée, les 23 et 24 mai, dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale.