Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Mediapart
Racisme et violences contre Souleyman : les mille et une excuses de la BRAV-M devant l’IGPN
#police #Angoulême #violencespolicieres #BRAV-M #IGPN
Article mis en ligne le 8 mars 2024
dernière modification le 7 mars 2024

Deux policiers sont jugés jeudi à Bobigny pour des menaces et des violences commises contre Souleyman, 23 ans, lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Tout était enregistré, mais les agents de la BRAV-M ont redoublé d’imagination pour tout minimiser.

Devant l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), ils ne sont pas fiers, les agents de la BRAV-M. Ils ont subitement perdu la mémoire et toute l’assurance qu’ils avaient le 20 mars 2023 lorsqu’ils ont interpellé et humilié sept jeunes en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites. Une partie des insultes, des propos racistes et des coups avaient été enregistrés par l’un des sept interpellés et diffusés par Loopsider, Mediapart et Le Monde.

Mais les quatre policiers poursuivis, parmi la dizaine d’agents restés passifs ce soir-là, ont tout minimisé devant la police des polices. Eux comme les autres policiers entendus ont aussi refusé de dire qui avait pu tenir tel ou tel propos ou donné tel ou tel coup, rendant plus difficile l’identification des auteurs.

Seuls deux d’entre eux sont renvoyés au tribunal : Pierre L. et Thomas C. Ils doivent comparaître jeudi 7 mars devant le tribunal de Bobigny pour « violences volontaires commises par personne dépositaire de l’autorité publique » et « menaces réitérées de commettre des violences ». Pierre L. et Thomas C., ainsi que deux autres policiers, devraient également passer devant un conseil de discipline. (...)

Tous les policiers interrogés justifient leur propos par la « fatigue », une sur-mobilisation en maintien de l’ordre et accusent cet étudiant en BTS de les avoir provoqués. Comment ? « Il souriait. »

Après les révélations dans la presse, plusieurs élus et associations signalent les faits à la justice. Souleyman et Salomé, défendus par Me Arié Alimi, déposent plainte pour des « violences racistes commises en réunion » mais aussi pour des « agressions sexuelles commises lors des palpations ». Malgré de nombreux témoignages et un audio accablant, le parquet décide de ne poursuivre que deux agents et classe la plainte de Salomé, alors étudiante à l’ENS Paris-Saclay. (...)