
Alors que les réseaux sociaux sont accusés de ne pas suffisamment protéger les plus jeunes, notamment contre les risques d’exploitation sexuelle ou de suicide, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté ses excuses à plusieurs victimes des plateformes numériques réunies, mercredi, lors d’une audition au Congrès américain.
"Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu." Le créateur de Facebook Mark Zuckerberg s’est excusé mercredi 31 janvier au Sénat américain, interpellé sur les dangers des réseaux sociaux pour les enfants et adolescents, lors d’une audition réunissant les dirigeants de Meta, de X, de TikTok, de Discord et de Snap.
Debout devant les victimes des dérives des plateformes numériques et leurs familles amassées dans une salle du Congrès des États-Unis, le patron de Meta a reconnu que "personne ne devrait vivre les choses que vos familles ont subies".
Ce sujet met d’accord les élus politiques des deux bords et de nombreuses associations qui accusent les réseaux sociaux de ne pas suffisamment protéger les plus jeunes, notamment contre les risques d’exploitation sexuelle ou de suicide.
Mark Zuckerberg (Meta), Linda Yaccarino (X, anciennement Twitter), Shou Zi Chew (TikTok), Evan Spiegel (Snap) et Jason Citron (Discord) ont donc fait face à un torrent de colère.
"Du sang sur les mains"
"Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens", a déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham aux dirigeants. (...)
"Hypocrisie" (...)
Quant à Facebook, les sénateurs ont fait référence à des documents internes au géant des réseaux sociaux qui prouvent que Mark Zuckerberg a refusé de renforcer les équipes chargées de débusquer les risques pour les adolescents. "Le niveau d’hypocrisie est ahurissant", a jugé le sénateur démocrate Richard Blumenthal. (...)
En vertu de la législation américaine, les plateformes numériques sont largement protégées de toute responsabilité juridique en ce qui concerne les contenus partagés sur leur site. De nombreux élus souhaitent mettre en place davantage de règles pour mieux les encadrer, mais de nouvelles lois ont été bloquées par un Congrès très divisé sur les solutions et le lobbying intense des grandes entreprises technologiques. (...)