
Dans les écoles de la métropole bordelaise, des dizaines d’enfants dorment dans des squats, des voitures, dans le hall de l’hôpital et de la gare parfois, dans des hébergements d’urgence précaires ou dans des logements insalubres.
Cette situation indigne met en péril la santé, le bien-être, la dignité, l’humanité et l’avenir de ces enfants.
Depuis des mois maintenant, notre Collectif, engagé dans une démarche constructive au bénéfice des familles qu’il accompagne, a rencontré pour les alerter nos élus locaux, la Préfecture de la Gironde et les partenaires associatifs… mais le système n’a pas été modifié.
Cet hiver, grâce aux efforts conjugués de la Mairie de Bordeaux, du Conseil départemental, de la Préfecture, des associations et des parents d’élèves, la situation de certaines familles a connu un certain répit.
Malheureusement, à l’approche de la fin de la trêve hivernale, les familles considérées comme étant les moins vulnérables sont laissées sans solution d’hébergement par les services de l’État.
EN FRANCE TOUS LES ENFANTS ONT DES DROITS (Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’ONU en 1989, ratifiée par la France en 1990).
Chaque enfant a droit à un logement stable et sécurisé, condition essentielle pour réussir son parcours scolaire et s’épanouir.
Notre Collectif comprend parfaitement les contraintes, notamment budgétaires, dans lesquelles s’exercent les missions de l’État en Gironde dans un contexte de marché du logement extrêmement tendu et de besoins d’hébergement d’urgence de plus en plus importants.
Nous comprenons, aussi, que les graves dysfonctionnements que nous constatons à l’échelle locale ne peuvent se résoudre sans prendre en compte la dimension systémique du sujet.
Néanmoins, nous ne pourrions nous satisfaire, pour les enfants de nos écoles, comme pour les équipes enseignantes et tous les professionnels impliqués, que le système actuel soit prolongé à l’identique pour la rentrée 2025-26.
Il est temps d’agir avant que la situation ne débouche sur des catastrophes humaines.
Aussi notre collectif demande :
- comme le prévoit la Loi, un hébergement d’urgence pour toutes les familles qui en ont besoin (article L. 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles). Aucun critère de vulnérabilité n’est acceptable ;
- le lancement d’une expérimentation Territoire zéro enfant à la rue en Gironde ;
- afin de préparer la prochaine rentrée scolaire, l’organisation de séances de travail entre les institutions (Etat, Mairie, Conseil départemental, Education Nationale, Barreau de Bordeaux) pour améliorer le dispositif actuel ;
- qu’un numéro de téléphone d’urgence autre que le 115 soit transmis aux directrices et directeurs d’écoles afin de leur donner les moyens d’alerter immédiatement lorsqu’une famille ne sait où dormir le soir-même.
Signons cette pétition pour exiger des actions concrètes et immédiates. Un toit est un Droit, y compris pour les plus vulnérables !

Video (Sur Invidious : pas ou peu de pistage)⬇️