Subventions au Planning familial et aides à la culture amputées, départs non remplacés, collèges regroupés… Dans le rouge, les départements français restreignent massivement leurs dépenses, allant parfois jusqu’à réduire l’offre de service public, au risque d’un retour de bâton politique.
Fin 2025, plus de la moitié des départements de France seront dans une situation financière critique, pris en tenailles entre l’envolée de leurs dépenses sociales, les dépenses nouvelles imposées par l’Etat, et la chute de leurs recettes issues notamment des transactions immobilières.
Une situation critique confirmée par la Cour des comptes
« Cela fait bientôt trois ans que nous alertons sur la crise financière qui frappe nos départements […] Pour faire simple, on ne peut plus faire face. Et les conséquences, ce sont les Français qui vont les supporter », a alerté jeudi François Sauvadet, président de Départements de France, lors du 94e congrès de l’association. Une situation critique confirmée par la Cour des comptes.
Symbole de cette dégradation, la Gironde et ses 97 millions d’euros de déficit frise la mise sous tutelle. Interrogé par l’AFP, son président Jean-Luc Gleyze (PS) assume les dépenses réalisées, notamment en matière de protection de l’enfance, et concède juste avoir dû abandonner ses aides aux communes, de 30 millions d’euros en 2023.
Associations de lutte contre les violences faites aux femmes impactées
Mais faute d’un modèle de financement cohérent des départements, toutes les politiques qui ne relèvent pas de leurs compétences directes — culture, sport, banques alimentaires, missions locales, centres sociaux — sont selon lui sur la sellette. (...)
64 % des départements interrogés font état de coupes dans la culture. En août, la Fondation des femmes alertait, elle, sur la baisse des subventions aux associations de lutte contre les violences faites aux femmes (...)