
Plus de « 1000 militants » et « 17 dirigeants » de la CGT sont visés par des procédures judiciaires en raison de leurs activités syndicales, dénonce Sophie Binet. Face à une répression inédite, il est indispensable de faire front et de construire une mobilisation d’ampleur et à dimension nationale face à une offensive éminemment politique.
(...) Depuis la réforme des retraites, les procédures judiciaires à l’encontre des militants syndicaux et politiques se multiplient. Ce mardi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a envoyé un courrier à Élisabeth Borne pour dénoncer un « contexte de répression anti-syndicale inédit depuis l’après-guerre », à l’heure ou plus de 1000 militants syndicaux sont visés par des procédures pénales (...)
Un renforcement répressif qui, tout en cherchant à terroriser les voix qui s’élèvent pour dénoncer les politiques anti-sociales, sécuritaire et racistes du gouvernement, cherche dans le même temps à donner des gages de respectabilité à l’extrême-droite tout en essayant de la concurrencer sur son terrain de prédilection, à savoir la surenchère xénophobe et raciste. En témoigne le nouveau « rituel » de Darmanin sur X, qui publie quotidiennement la liste des « étrangers dangereux » expulsés.
Faisons front : le mouvement ouvrier doit nationaliser la mobilisation contre la répression !
Ce renforcement autoritaire de l’État, qui criminalise et accuse de terrorisme ceux qui osent manifester contre le génocide en cours, et réprime toutes les formes de contestations sociales, des mobilisations contre la réforme des retraites jusqu’à celle pour la Palestine, en passant par la violente répression policière et judiciaire qu’ont subie les jeunes révoltés suite au meurtre policier de Nahel, montre la volonté du gouvernement, affaibli par les mouvements de contestations à répétition, de mater et terroriser tous ceux qui s’oppose à son renforcement raciste, sécuritaire et antisocial. (...)
Une répression qui a aussi un but préventif. En effet, ce renforcement répressif a aussi pour but de mater les forces de contestations dans une perspective plus lointaine, pour rendre le terrain social plus propice au passage de nouvelle loi toujours plus racistes et antisociales, telles que la loi immigration ou encore les différentes réformes visant les aides sociales.
Cette séquence de plus en plus répressive touche tous les secteurs d’oppositions aux politiques réactionnaires du gouvernement, des militants syndicaux, aux secteurs de gauches radicales ou encore des organisations contre l’islamophobie, en témoigne les récentes dissolution de la GALE et de la CRI, sans oublier la criminalisation des militants écologistes et pro-palestiniens, sommés à tour de rôle de « terroriste ».
Face à une telle offensive, l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, et au premier titre les membres de l’intersyndicale, ont la responsabilité de proposer un plan de bataille qui soit à la hauteur de la répression historique en cours. (...)
Alors qu’ils cherchent à nous démoraliser, il nous construire le front le plus large possible pour faire face à ce durcissement répressif, pour réaffirmer qu’en dépit de toutes la démagogie gouvernementale que non, nos luttes ne sont pas des crimes !