
Plusieurs villes et villages ayant conclu un contrat avec un nouvel acteur du marché ont vu les opérateurs retirer leurs antennes relais. (...)
(...) En 2023, le maire du village, Guy Ernst, qui loue le terrain sur lequel est installé l’unique pylône de la commune, décide de faire jouer la concurrence et accepte l’offre d’une nouvelle société, Valocîme, qui propose de payer 35 000 euros de loyer, plus de dix fois l’offre de celle qui la précédait.
Mais la société sortante, qui quitte le terrain, démonte son pylône et part avec les antennes de tous les opérateurs. "Vous ne nous louez pas le terrain, eh bah nous, on vous démonte l’antenne et on part avec les opérateurs", résume le maire, qui déplore cette attitude. Des déboires rencontrés par d’autres communes ayant accepté les offres de Valocîme, nouvel acteur du marché, comme à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence) ou même à Brest (Finistère).
Les autres entreprises qui gèrent ces pylônes ont construit leur réseau en rachetant ces infrastructures à certains opérateurs, Bouygues, SFR ou encore Free. Qui se sont, en échange, engagés à louer les tours de ces entreprises pour poser leurs antennes. Refusent-elles, pour cette raison, de s’installer sur les pylônes de Valocîme ? Le président de ce nouvel acteur, Frédéric Zimmer, l’affirme et le déplore : "Les Tower Co découvrent la concurrence. C’est les règles du marché".
L’autorité de la concurrence, saisie par Valocîme et certaines collectivités, renvoie vers la justice. (...)