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France Info
Nouvelle-Calédonie : l’une des militantes indépendantistes kanak autorisée à quitter l’Hexagone
#NouvelleCaledonie #Kanaky
Article mis en ligne le 4 juin 2025
dernière modification le 2 juin 2025

Frédérique Muliava, soupçonnée d’avoir joué un rôle dans les émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie, peut désormais quitter l’Hexagone. Elle y avait été transférée, comme six autres militants indépendantistes dont Christian Tein, l’an dernier. Une juge d’instruction a modifié la mesure de contrôle judiciaire la concernant, vendredi 30 mai.

Une juge d’instruction a modifié, vendredi 30 mai, le contrôle judiciaire de la militante indépendantiste kanak Frédérique Muliava, poursuivie pour son rôle présumé dans les émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie, lui permettant de quitter l’Hexagone et de rentrer à Nouméa, a appris samedi l’AFP de sources proches du dossier. (...)

Sous contrôle judiciaire

La militante de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) - l’organisation accusée par le gouvernement d’être derrière les émeutes qui ont éclaté le 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, faisant 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts - a été mise en examen en juin, dans une enquête d’abord instruite à Nouméa.

Comme pour dix autres militants de la CCAT, les investigations ont alors été ouvertes sur des soupçons de complicité de tentatives de meurtres, association de malfaiteurs, participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens, vols avec arme et destructions, en bande organisée.

Et comme six autres militants indépendantistes, dont le président du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) Christian Tein, Frédérique Muliava avait été transférée en détention dans l’Hexagone. Elle avait été incarcérée à la prison de Riom, puis assignée à résidence sous surveillance électronique, avant d’être placée sous contrôle judiciaire.

Un éloignement "disproportionné"

En janvier 2025, l’information judiciaire a été dépaysée de Nouméa pour être confiée à des juges d’instruction parisiens. C’était le souhait de huit militants de la CCAT, qui dénonçaient des violations répétées de la présomption d’innocence. Vendredi, une juge d’instruction parisienne a estimé qu’il apparaissait "disproportionné" de contraindre Frédérique Muliava à rester dans l’Hexagone, loin de ses proches, et de l’empêcher de travailler comme enseignante, selon l’une des sources proches du dossier.

Cette décision fait suite à une demande de ses avocats de lever son contrôle judiciaire. Ils ont finalement obtenu des obligations moindres. (...)