
(...) Une délégation de parlementaires et d’élus de gauche français a dénoncé dimanche 20 avril "une punition collective" après l’annulation de leurs visas à deux jours d’un déplacement en Israël, et en appelle au président Emmanuel Macron.
Cette délégation, comprenant notamment les députés François Ruffin, Alexis Corbière et Julie Ozenne (écologiste), Soumya Bourouaha (communiste) et la sénatrice Marianne Margaté (communiste), devait se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens du 20 au 24 avril.
"Invité.es par le Consulat français à Jérusalem, nos missions depuis 35 ans permettent de renforcer les coopérations internationales et la culture de la paix. Pour la première fois, à deux jours de notre départ, les autorités israéliennes ont annulé nos visas d’entrée alors qu’ils avaient été approuvés il y a un mois", écrivent 17 de ces 27 élus dans un communiqué.
"Cette révocation de nos autorisations d’entrer en Israël à 48 h de notre départ est une rupture majeure des liens diplomatiques à l’égard de l’État français et de nos mandats d’élu.es de la République qui nécessite une prise de position sans équivoque des plus hautes autorités de notre État", poursuivent-ils.
"Depuis des décennies, nous appelons de nos vœux et revendiquons que la France reconnaisse l’État palestinien. La France s’apprête à passer enfin le pas de cette reconnaissance. C’est un acte courageux, qui rendrait hommage à son histoire et notre vision de la démocratie, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité", ajoutent ces élus. (...)
Sollicité par l’AFP, le ministère israélien de l’Intérieur a confirmé avoir annulé les visas en invoquant une loi permettant d’interdire l’entrée du territoire à des personnes qui veulent agir contre l’État d’Israël.
Début avril, Londres a dénoncé la décision d’Israël de refouler deux députées travaillistes à leur entrée à l’aéroport de Tel-Aviv.
Des visas annulés en vertu d’une loi israélienne