•Pour la cour, il s’agit seulement d’un « grave et sérieux conflit de l’exercice de l’autorité parentale »
(...) En juillet 2023, Yves Milla avait pourtant été condamné par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) à 18 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans ainsi que le retrait de l’autorité parentale. « Nous étions dans une impasse », a expliqué la présidente de la cour à la victime à l’annonce de la décision. « Nous n’avons pas trouvé dans l’exposé de la procédure d’éléments qui pouvaient corroborer une version ou l’autre », a-t-elle estimé. Pour la cour, il s’agit donc seulement d’un « grave et sérieux conflit de l’exercice de l’autorité parentale ».
« Décourager les femmes » à porter plainte
« C’est une décision hallucinante », s’est insurgée la députée LFI Charlotte Leduc, venue soutenir la victime. « C’est un très mauvais message qu’envoie la justice française pour décourager les femmes de policiers et leurs enfants à porter plainte. Ça dit aux autres : n’essayez même pas ! »
« La justice française pouvait dire à ce petit garçon de 13 ans : "On te croit, on te rend justice", et elle ne l’a pas fait. S’il venait à commettre un geste irréparable, la justice sera responsable », a aussi pointé une représentante de l’association SOS Fonctionnaires Victimes. L’affaire Milla n’est pas pour autant terminée. « Nous avons appris à l’audience qu’une information judiciaire pour viol était actuellement ouverte », a souligné la présidente de la cour d’appel. (...)