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Ligue des Droits de l’Homme/Pétition signée par la Coalition eau, dont la LDH est membre/ (traduction DeepL.com/Translator)
Mettre fin à l’arsenalisation de l’eau
#eau
Article mis en ligne le 10 novembre 2023
dernière modification le 9 novembre 2023

Nous avons constaté que l’eau est de plus en plus utilisée comme arme dans les situations de conflit, y compris, plus récemment, lors de l’invasion russe de l’Ukraine et du siège de Gaza par Israël. Ce ne sont toutefois pas les seules situations dans lesquelles les infrastructures hydrauliques, ou les infrastructures électriques essentielles à l’approvisionnement en eau, ont été délibérément attaquées ou malmenées par les parties à un conflit. L’Irak, la Syrie, le Yémen et d’autres pays ont également subi des attaques contre les infrastructures d’approvisionnement en eau.

Nous pensons que chaque individu, indépendamment de sa situation géographique, de sa religion, de son appartenance ethnique, de son sexe ou de toute autre différence, mérite d’avoir accès à une eau propre et sûre à tout moment, conformément au droit de l’homme à l’eau. En tant que signataires de cette déclaration, nous exprimons notre engagement envers les principes de justice, d’égalité, de non-discrimination et de respect des droits de l’homme.

La destruction des infrastructures ou l’arrêt de l’approvisionnement en eau entraînent des dommages importants et constituent une forme de punition collective, illégale au regard des conventions de Genève. Des maladies comme le choléra et la diarrhée se propagent rapidement, avec un taux de mortalité élevé en raison du manque d’eau propre pour traiter les personnes touchées. Les hôpitaux ne sont pas en mesure de fournir un traitement. La malnutrition et l’émaciation augmentent. Les enfants, les personnes âgées et les malades sont les plus touchés, en particulier dans les communautés pauvres. Les femmes et les enfants contraints de chercher de l’eau sont exposés à des risques accrus d’abus et de violences sexuelles.

La reconstruction des infrastructures d’eau, qui nécessite des budgets importants à dépenser rapidement, est vulnérable à la corruption et à la mauvaise gestion, en particulier dans les situations de conflit ou d’après-conflit, ce qui entraîne de nouvelles violations du droit humain à l’eau.

Le droit international, y compris les conventions de Genève, stipule que toutes les parties impliquées dans les conflits ont l’obligation d’assurer le bien-être des civils et de protéger leur accès aux besoins fondamentaux, y compris l’eau. La "Liste de principes de Genève sur la protection des infrastructures hydrauliques" réitère les obligations des parties à un conflit en ce qui concerne spécifiquement l’eau. Selon le principe 4, les parties à un conflit doivent s’abstenir d’utiliser les infrastructures d’eau et les infrastructures liées à l’eau comme moyen de guerre. Le principe 6 précise que les infrastructures liées à l’eau sont considérées comme des biens civils et ne peuvent donc pas être attaquées ou endommagées, sauf si elles sont utilisées à des fins militaires.