
Dans « C l’hebdo », l’infectiologue dit être « tombée de sa chaise » en lisant la réponse de l’urgentiste à ses accusations de harcèlement sexuel et moral.
(...) Après que Karine Lacombe a accusé l’urgentiste Patrick Pelloux de « harcèlement sexuel et moral », donnant lieu à une vague de témoignages sur le sexisme et les violences sexuelles en milieu hospitalier, le médecin a choisi d’assumer son attitude « grivoise » dans les couloirs de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Une réaction qui a largement choqué Karine Lacombe.
Dans Paris Match, Patrick Pelloux a de fait réfuté toute agression, reconnaissant seulement des gestes déplacés. « Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on rigolait bien », a-t-il dit, avant de préciser qu’il allait être « obligé de coller un procès » à Karine Lacombe.
« Je suis tombée de ma chaise quand j’ai lu l’interview [dans Paris Match] hier. Je me suis dit : “Qui rigolait, qui rigolait à part ceux qui agressaient sexuellement, qui avaient ces propos grivois ?” », a réagi ce samedi 13 avril Karine Lacombe (...)
« Se frotter contre une fille quand elle est de dos, ce n’est pas marrant », a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : « Ce n’est pas parce qu’à l’époque on ne disait rien, parce qu’on était pétries de culpabilité, parce qu’on avait peur de la hiérarchie et des conséquences, que c’était rigolo. Non pas du tout. » (...)
Karine Lacombe l’affirme : « Ce que j’ai vécu il y a 25 ans, ça perdure encore maintenant. » Le signe, sans doute, que l’infectiologue n’a fait qu’ouvrir la voie à une libération de la parole plus généralisée.