
Parmi tous les sujets politiques actuels – et que l’on croit souvent à tort contemporains – il en est un qui demeure trop discret dans le débat public. Tenu pour acquis, tenu pour immuable, et que la docilité qui nous définit ne nous permet pas de critiquer : l’alimentation. Qu’elle prenne la forme de précarité alimentaire (plus de 16 % de français.es ne mangent pas à leur faim), de malnutrition (17 % des français.es sont en situation d’obésité), de mépris des consommateur.ices (des pesticides encore autorisés sont cancérigènes), de plaie environnementale et climatique (le secteur agroalimentaire représente près d’un tiers des émissions de GES), l’alimentation est bel et bien l’un de ces sujets qui en soulèvent dix autres.
L’alimentation est un marqueur politique et social et nous ne devons plus ignorer ce dont elle est le symptôme.
Et pourtant.
Et pourtant, c’est l’une des grandes oubliées des préoccupations, des imaginaires et des programmes politiques. Alors, agissons ensemble. N’œuvrons plus ni en vain, ni en souterrain. Le 12 octobre prochain, donnons-nous rendez-vous pour porter haut et fort nos revendications. Marchons, manifestons, organisons des évènements, des assemblées, pour remettre au centre des débats l’urgence et l’essentialité d’une alimentation saine, durable, et accessible à toustes. L’alimentation ne doit être ni une menace, ni un luxe. Le 12 octobre prochain, dans nos villes et nos campagnes, rassemblons-nous, et marchons ensemble, dans une atmosphère festive et militante. Le 12 octobre prochain, marchons pour le droit à la vie digne.
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